
Sécurité: le PLR veut se profiler en réclamant un tour de vis
(Keystone-ATS) Le PLR a réclamé vendredi à Berne plusieurs mesures pour renforcer la sécurité en Suisse. Il préconise notamment un tour de vis contre les dealers, un renforcement des effectifs de police et des procédures plus efficaces.
« Nous demandons la tolérance zéro », a lancé la ministre vaudoise de la sécurité Jacqueline de Quattro, affirmant que la Suisse n’est plus un îlot de sécurité. « Il est inacceptable d’avoir un trafic de drogue sous ses fenêtres. » Les peines pécuniaires ne suffisent plus.
Idem d’une jurisprudence qui considère qu’un cas est grave à partir de 18 grammes de cocaïne pure, soit 80 boulettes, alors qu’un dealer n’en transporte jamais plus de 2 ou 3. Le parti libéral-radical demande de fixer des peines dissuasives pour les trafiquants de drogues dures, quelle que soit la quantité et le lieu de vente.
Sanctions plus dures
Il souhaite aussi une interprétation plus souple de la récidive pour les délits graves. Actuellement, cambrioler un appartement après avoir passé à tabac quelqu’un en discothèque n’est pas considéré comme une récidive, a noté le conseiller national soleurois Kurt Fluri.
Des sanctions plus dures contre les personnes menaçant les autorités sont aussi réclamées. Mme de Quattro s’est indignée que l’on trouve normal qu’un policier se fasse insulter et cracher dessus alors que l’on attend de lui une attitude exemplaire.
Moins bien qu’en Belgique
Le programme du PLR passe aussi par un renforcement des effectifs de la police. La Suisse n’a que 16’000 agents pour 8 millions d’habitants alors que la Belgique en dispose de 38’000 pour 11 millions, a relevé Pierre Maudet. Pour le ministre genevois de la sécurité, il ne s’agit pas que d’une opération mathématique, « je ne sais pas s’il en faut 26’000 en Suisse ».
Et le conseiller d’Etat de s’en prendre aux contraintes imposées par le fédéralisme. Une police nationale? « Il n’y pas de tabou », a-t-il répondu, préférant toutefois évoquer la nécessité d’un formation commune.