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Salt (ex-Orange) ne prévoit pas d’abaisser encore ses prix

(Keystone-ATS) La société NJJ, holding de l’homme d’affaires français Xavier Niel, pilote l’opérateur de téléphonie mobile Salt (ex-Orange) depuis le rachat en février 2015. Le nouveau propriétaire du numéro trois du secteur en Suisse ne prévoit pas de baisser davantage ses tarifs.

« Les salaires entre la Suisse et la France sont incomparables et les coûts pour déployer un réseau en Suisse et en assurer la qualité sont sensiblement plus élevés », explique Olivier Rosenfeld, bras droit de Xavier Niel et administrateur d’Iliad Free, dans l’édition de fin de semaine du quotidien Le Temps. « Les tarifs de Salt sont bien positionnés et transparents. »

Proposant des prix jusqu’à 30% moins chers que Swisscom, Salt se déclare « totalement satisfait » de son positionnement. M. Rosenfeld admet qu’en Suisse, les changements d’opérateurs avec le même numéro (portabilité) sont très lents et que « l’opérateur historique est très aimé, ce qui est une exception en Europe ».

A ses yeux, l’entreprise peut certes devenir plus rentable. « Nous ne sommes pas de gens qui agissent avec violence », tient-il à rassurer. Selon lui, il faudra attendre fin 2016, voire début 2017, pour récolter les fruits des changements introduits.

Pas choisi le nom

« Nous n’avons pas choisi le nom de Salt, même s’il nous convient très bien », affirme l’administrateur d’Iliad Free, revenant sur la mue opérée en avril. Les espaces publicitaires et la campagne marketing avaient déjà été réservés, explique-t-il.

Le nouveau propriétaire reproche à l’ex-Orange d’avoir essayé de se transformer selon des méthodes qui ne convenaient pas au marché helvétique. Il signale par exemple la « sous-traitance à outrance ». Salt avait auparavant des contrats avec 41 agences de marketing. « Nous avons réduit ce nombre à 4 », indique M. Rosenfeld.

Sur le front de l’emploi, l’opérateur connaît des turbulences, avec notamment un exode de cadre, un plan volontaire de départs et la démission du patron Johan Andsjö. Son successeur Andreas Schönenberger, ancien patron de Google Suisse, entrera en fonctions le 15 mars.

Interrogé sur de nouveaux licenciements, M. Rosenfeld prévoit des « départs et des arrivées » comme dans n’importe quelle société, mais un « mouvement d’embauche » dans les domaines plus techniques. Le siège quant à lui va demeurer à Renens (VD).

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