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Sarkozy fait l’expérience délicate du « live tweet »

(Keystone-ATS) Nicolas Sarkozy a fait vendredi une première expérience difficile d’un « live tweet ». Il a dû composer avec des internautes souvent impertinents qui ont parfois retourné l’exercice de communication contre l’ancien président de la République française.

Si les questions étaient souvent posées par des partisans du président de l’UMP, le débat qui a suivi chaque réponse de Nicolas Sarkozy a été dominé par les opposants, la parole étant par définition incontrôlable sur Twitter. La volonté de l’ancien chef de l’Etat de se montrer proche des Français a ainsi suscité beaucoup de moqueries.

« Pas un seul chagrin résiste à la lecture d’un bon livre. Si tu es sentimental je te conseille les « Cerfs-volants » de R. Gary », a-t-il ainsi répondu à un internaute qui lui demandait s’il avait des conseils de lecture à lui donner.

« Vous tutoyez les internautes? De quel droit? », a réagi l’un d’eux, une critique récurrente tout au long des 80 minutes de cet exercice, une première en France à ce niveau. Un autre ajoute: « ‘Ne résiste’. 2e tweet une erreur de syntaxe, ça promet ».

Affaire de famille

« A la maison j’ai un chat et chien! », poursuit le président de la formation d’opposition. Une information qui provoque les railleries de la twittosphère, comme quand il relate sa passion pour les séries américaines « Homeland » ou « House of Cards ».

Le « live tweet » a parfois tourné à l’affaire familiale quand son fils Louis lui a demandé « une plus grande télé ». « Je suis prêt à échanger une plus grande TV contre la suppression de ton addiction à ton ordi », a répondu le père.

Hollande épinglé

C’est à François Hollande que Nicolas Sarkozy a réservé l’essentiel de l’exercice. « Tromperie, échec, angoisses », a-t-il expliqué quand on lui demande de faire le bilan des trois premières années de mandat du président socialiste. « On a demandé le bilan de Hollande, pas le vôtre! », rétorque un des débatteurs.

« Entre le socialisme et la République vous avez choisi le socialisme. Nous avons choisi la République », dit Nicolas Sarkozy à un internaute critique.

« La République, c’est la séparation des pouvoirs. Vous, vous êtes toujours en examen pour trafic d’influence », répond un autre en référence aux ennuis judiciaires de l’ancien président. Mais celui-ci n’a pas laissé paraître d’agacement.

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