A gauche, les avis sont circonspects

Tant les Verts que les socialistes se disent ouverts à une discussion sur la structure de la Suisse, après la publication des thèses d'Avenir Suisse sur le fédéralisme.

Ils préconisent en revanche davantage d’équité entre les cantons plutôt que plus de libéralisme économique.

La Fondation Avenir Suisse aimerait transférer un certain nombre de pouvoirs cantonaux à six régions supra-cantonales. Pour le porte-parole du parti socialiste, Jean-Philippe Jeannerat, cela constitue un thème de discussion mais «une réflexion régionale ne peut se faire qu’en lien avec une coopération plus étroite avec l’Union européenne (UE) et nos voisins directs».

Le PS serait favorable à ce que davantage de tâches qui incombent aux cantons passent aux mains de la Confédération. Pour cette raison, il a combattu l’automne passé la nouvelle répartition des tâches et péréquation financière (RPT) entre la Confédération et les cantons.

Le PS ne voit pas non plus d’un bon oeil des visions qui cherchent à «concentrer unilatéralement les ressources des collectivités publiques dans les agglomérations au détriment des régions périphériques».

Réduire les inégalités

De leur côté, les Verts estiment qu’il doit y avoir débat sur une réorganisation politique de la Suisse, mais pour réduire les inégalités et non pour les accroître, a indiqué Ueli Leuenberger, vice-président des Verts suisses.

Ces derniers avaient d’ailleurs déjà proposé à plusieurs reprises d’établir des régions pour «réduire le poids trop important» des cantons au Conseil des Etats.

Pour les Verts, les régions urbaines n’ont certes pas le poids qu’elles devraient avoir. Ils se démarquent d’Avenir Suisse dans la mesure où ils rejettent toute concurrence entre les cantons et prônent une harmonisation fiscale au niveau suisse.

swissinfo et les agences