Seize joueurs suspectés
(Keystone-ATS) Tel un serpent de mer, la problématique des paris truqués dans le tennis a ressurgi à la veille de l’Open d’Australie. La BBC et le site BuzzFeed News évoquent 16 joueurs « suspects ».
Selon les deux médias britanniques, seize joueurs classés parmi les cinquante meilleurs mondiaux au cours de la dernière décennie, dont des vainqueurs de tournois du Grand Chelem, sont suspectés d’avoir truqué leurs rencontres. Tous ces joueurs ont été autorisés à poursuivre leur carrière.
Des syndicats de parieurs en Russie et en Italie plaçaient des centaines de milliers de dollars sur des matches qu’ils pensaient être truqués. Parmi ces matches, trois se déroulaient à Wimbledon, selon la BBC.
En 2009, l’ATP a introduit des règles anti-corruption. Mais celles-ci ne lui permettaient pas de poursuivre des délits antérieurs à leur entrée en vigueur. Selon ces médias britanniques, huit des joueurs incriminés, mais non punis par l’ATP, sont inscrits à l’Open d’Australie. A Melbourne, le président de l’ATP Chris Kermode a démenti les informations de la BBC et de BuzzFeed News selon lesquelles l’ATP n’aurait pas combattu ce fléau comme elle le devait.
C’est la défaite sur abandon au tournoi de Sopot en Pologne en 2007 de Nikolay Davydenko devant l’Argentin Martin Vassallo-Arguello qui avait incité l’ATP à agir sur le front de la corruption. Nikolay Davydenko avait finalement été blanchi au terme de l’enquête conduite par l’ATP.
BBC, BuzzFeed et l’ATP n’ont révelé aucun nom des joueurs incriminés ou qui feraient aujourd’hui l’objet d’une enquête.