Sika à peine ralenti par l’Asie/Pacifique sur neuf mois en 2024

Keystone-SDA

Le chimiste de la construction et des adhésifs Sika a généré sur les neuf premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 8,91 milliards de francs, en hausse de 5,5%. La situation est demeurée difficile en zone Asie/Pacifique, où les recettes se sont érodées.

(Keystone-ATS) L’accélération de 5,7% des recettes en zone Europe, Moyen-Orient et Afrique à 3,88 milliards de francs et surtout celle de 9,4% aux Amériques, à 3,13 milliards, ont plus que comblé ce léger affaissement organique sur les marchés orientaux.

Côté produits, la vivacité du coeur de métier pour la construction – avec une progression des revenus de 7,6% à 7,62 milliards – éclipse aisément la contraction de 5,1% à 1,30 milliard des ventes de colles et mastics industriels.

L’essor de la rentabilité a surpassé celui des revenus, la marge opérationnelle avant charges d’intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) gagnant 1,3 point de pourcentage à 19,1%. Le résultat afférent a ainsi bondi de 13,2% à 1,7 milliard de francs, quand le bénéfice net s’est envolé d’un bon quart à 922,6 millions, égraine un compte-rendu diffusé vendredi.

Presque conforme

La volée de chiffres manque quelque peu le coche du consensus de l’agence AWP, s’inscrivant tout de même dans le bas de la fourchette des projections.

La direction reconduit ses ambitions pour l’ensemble de l’exercice. La progression des ventes en monnaies locales doit s’élever entre 6% et 9% et l’Ebitda afficher une «augmentation plus que proportionnelle».

La croissance envisagée à brève échéance s’aligne ainsi parfaitement sur la feuille de route pour 2028, qui prévoit à cet horizon une marge brute opérationnelle de 20 à 23%.

Les analystes reconnaissent à demi-mot avoir pêché par excès d’optimisme et maintiennent pour la plupart leurs recommandations à l’achat pour le titre Sika. «Si certains risquent de considérer la volée de chiffres plutôt légères, nous ne partageons pas ce point de vue,» assène ainsi Pascal Laager, pour Berenberg.

Zana Mamelli, chez Baader Helvea, constate que l’essentiel de la croissance repose sur les acquisitions réalisées, mais considère que la modeste performance du titre depuis le début de l’année a désormais résorbé sa valorisation excessive d’alors.

A l’approche de la mi-journée, la nominative Sika grappillait 0,1% à 248,20 francs, après avoir visité les deux côtés de l’équilibre et dans un SMI en hausse marginale de 0,08%.