Simonetta Sommaruga rend hommage aux métiers « invisibles »

(Keystone-ATS) Simonetta Sommaruga a appelé samedi au Tessin les Suisses à regarder l’avenir avec confiance et à ne pas penser à une deuxième vague de Covid-19. Elle a également rendu hommage aux « petits métiers » indispensables à notre vie quotidienne.
« Nous avons vu durant cette crise à quel point des infrastructures » telles que La Poste sont importantes, a déclaré la présidente de la Confédération, qui a notamment visité le nouveau centre de colis de La Poste à Cadenazzo (TI).
Les collaborateurs du géant jaune symbolisent tous ceux qui ont effectué un travail extraordinaire durant ces semaines. « Cette crise nous a montré que ces métiers ‘invisibles’ font marcher le monde », a-t-elle relevé.
« Atmosphère positive »
La conseillère fédérale s’est également intéressée au tourisme, un secteur important pour toute la Suisse à ses yeux. Le tourisme tessinois peut créer une « atmosphère positive » après ses semaines sombres, a-t-elle dit, en relevant que Pâques sans le Tessin a été étrange, y compris pour elle à titre personnel.
Les responsables du tourisme se réuniront le 24 mai pour planifier l’avenir, a-t-elle relevé, en soulignant que le Conseil fédéral allait débloquer des fonds supplémentaires pour permettre à Suisse Tourisme de mener une campagne de marketing.
La cheffe du Département fédéral des transports (DETEC) a toutefois affirmé ne pas savoir si et quand les frontières pourraient rouvrir. Cela dépend également de la situation sanitaire dans les pays voisins, a-t-elle dit.
Louanges pour le Tessin
Simonetta Sommaruga s’est réjoui des discussions « très fructueuses » avec les autorités tessinoises, qui ont géré avec une grande transparence les problèmes du canton.
De son côté, le président du Conseil d’Etat tessinois Christian Vitta a souligné l’unité de la Suisse, qu’il a comparée à la force et à la solidité d’un cristal à « mille facettes ». Selon lui, le système fédéraliste a permis au Tessin d’utiliser une « fenêtre de crise » pour protéger le bien le plus précieux: la santé.
A la question de savoir pourquoi il n’a pas été possible de prolonger cette « fenêtre de crise », Mme Sommaruga a affirmé que certains critères devaient être remplis pour cela. La situation devient en outre difficile pour les citoyens quand chaque canton prend des mesures différentes, a-t-elle expliqué.
Marge de manoeuvre
La présidente de la Confédération a rappelé que le gouvernement a choisi la « voie du milieu » pour la réouverture des restaurants et des commerces, une solution par étapes, « à la Suisse ». Naturellement on est prêt si la situation devait se dégrader, a-t-elle assuré.
La « pause » de quatre semaines après le 11 mai donne la marge de manoeuvre nécessaire au Conseil fédéral pour voir si le nombre d’infections repart à la hausse. « Mais la situation est différente, car le nombre de lits dans les hôpitaux peut immédiatement être augmenté si nécessaire ».
M. Sommaruga a également évoqué la reprise du traçage des contacts à partir du 11 mai. « Nous ne devons pas penser à une seconde vague de la pandémie, mais aux mesures qui permettront d’y remédier », a-t-elle dit. La semaine écoulée a également donné une « image positive », car les mesures ont eu un effet visible. « Si tout le monde joue le jeu, nous pouvons vivre avec le virus. »
Enfin, la ministre des transports n’a pas pu dire s’il sera possible d’ouvrir le tunnel de base du Ceneri en décembre. « La volonté est là », a-t-elle dit, soulignant que le Conseil fédéral est conscient de l’importance de cet ouvrage pour le canton du Tessin.