Suisse alémanique: la langue de Molière pourrait passer à la trappe
(Keystone-ATS) Les enseignants alémaniques remettent en cause l’enseignement de deux langues étrangères à l’école primaire. Ils critiquent en ce sens le nouveau plan d’étude « Lehrplan 21 » mis en consultation. La prise de position de la fédération LCH menace implicitement l’enseignement obligatoire du français au cycle primaire.
Si la LCH soutient « en principe » le plan d’étude proposé par les directeurs cantonaux alémaniques de l’instruction publique, elle le considère pourtant comme « surchargé ».
Dans le domaine des langues étrangères, ce projet laisse les écoles libres d’introduire leur enseignement dans l’ordre qu’elles souhaitent, mais il maintient l’obligation d’en enseigner deux à l’école primaire.
Elèves surchargés
« Cela surcharge les élèves qui ont de la difficulté à apprendre », estime la fédération des enseignants alémaniques dans un communiqué diffusé jeudi. Or, la prise de position de la LCH ne remet pas en cause l’enseignement du français à l’école primaire de manière explicite.
Selon elle, il faut restreindre l’enseignement obligatoire à une seule langue étrangère à l’école primaire tout en maintenant la possibilité d’apprendre deux langues étrangères pour ceux qui le souhaitent.
Pas de français avant la 7e
La langue de Molière est toutefois actuellement la deuxième langue étrangère enseignée (dès la 5e) après l’anglais (dès la 3e) dans la plupart des cantons alémaniques, cantons limitrophes de la Suisse romande exceptés, où l’ordre est inversé.
Une suppression de l’obligation d’enseigner deux langues étrangères à l’école primaire pourrait donc remettre en cause l’enseignement du français en Suisse alémanique durant les six premières années scolaires et le renvoyer en 7e.
