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Timochenko brigue la présidence d’un pays menacé par la Russie

(Keystone-ATS) Alors que l’Ukraine vit sous la menace militaire de la Russie, l’égérie de la révolution orange Ioulia Timochenko a annoncé jeudi qu’elle brigue la présidence. Le même jour, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution dénonçant le rattachement de la Crimée à la Russie.

Cette résolution non contraignante a recueilli 100 voix pour, 11 contre et 58 abstentions. Le texte est pourtant rédigé en des termes très modérés et ne critique pas explicitement Moscou. Le Kremlin avait averti dès mercredi que l’adoption d’une résolution par l’Assemblée n’aurait aucun effet.

Parmi les pays qui ont voté non figurent la Russie,la Biélorussie, la Corée du Nord, Cuba, le Venezuela, la Bolivie, le Soudan et la Syrie. Parmi les abstentionnistes figurent la Chine, le Brésil, l’Inde, le Pakistan et l’Egypte Les Etats-Unis et leurs alliés européens, arabes et asiatiques ont soutenu la résolution.

Bruit de bottes

Sur le terrain, « près de 100’000 soldats sont stationnés à la frontière ukrainienne », selon Andriy Parubiy, président du conseil de sécurité nationale ukrainien. « Les troupes russes ne sont pas seulement en Crimée, elles sont le long de toute la frontière. Elles sont au Nord, à l’Est, au Sud », a-t-il martelé.

« Chaque jour, chaque nuit, on s’attend à une énorme attaque sur le territoire de l’Ukraine continentale et nous nous y préparons », a ajouté M. Parubiy.

Timochenko candidate

A Kiev, Ioulia Timochenko a annoncé qu’elle se présenterait à l’élection présidentielle du 25 mai. Après avoir dirigé le gouvernement à deux reprises, elle a été emprisonnée en 2011 pour corruption, puis libérée en février.

Elle avait été battue au second tour de la présidentielle 2010 par Viktor Ianoukovitch. Selon un sondage publié mercredi, l’homme politique et milliardaire ukrainien Petro Porochenko est bien placé pour remporter cette élection. Il devance largement l’ex-boxeur Vitali Klitschko et Mme Timochenko.

Le Fonds monétaire international (FMI) a de son côté annoncé jqu’il allait accorder à l’Ukraine une aide située entre 14 et 18 milliards de dollars (entre 12 et 16 milliards de francs) en vertu d’un accord « stand by » de deux ans.

Le Parlement ukrainien a approuvé jeudi soir les mesures d’austérité exigées par le FMI dans le cadre de ce plan.

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