La Bourse suisse a nettement chuté lundi, dans le sillage des autres bourses mondiales et surtout du début de séance de la Bourse de Wall Street. L'indice SMI est tombé sous la barre des 5000 points lundi, chutant de 3,95% à 4967,99 points.

Le début de la séance s'annonçait mieux. Le SMI a atteint jusqu'à 5263,20 points avant de dévisser. Le SLI a perdu 4,44% à 752,42 points et le SPI 3,39% à 4582,10 points.

L'ambiance de "panique" de ces deux dernières semaines continue, ont constaté des observateurs. Depuis le plus haut de février dernier, le SMI est déjà redescendu de près de 25%. La volatilité des marchés financiers reste par ailleurs très élevée.

Après l'annonce par l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's de la rétrogradation de la note des Etats-Unis, vendredi soir, certains craignaient un crash boursier ce lundi. Il n'en a rien été, même si les cours ont continué de chuter.

Les bancaires dans le rouge

Lundi, les valeurs sensibles à la conjoncture ont fortement souffert, à l'image de Logitech (-8,6%) ou d'ABB (-6,7%). Les valeurs de la chimie et du luxe ont également fortement reculé: Clariant a perdu 8,1%, Lonza 7,9%, Richemont 7,8% et Swatch 7,6%.

Le pessimisme ambiant et la baisse du prix du pétrole ont pesé sur les valeurs de la branche: Weatherford a chuté de 7,5% et Transocean de 5,1%.

Les bancaires, encore recherchées en début de séance, où elles évoluaient même en tête du SMI, ont fini nettement dans le rouge aussi. Credit suisse a cédé 5,0%, Julius Bär 4,7% et UBS 4,6%. Aux assurances, ZFS a reculé de 7,7%, lanterne rouge du SMI. Swiss Re a abandonné 4,9%.

Les poids lourds défensifs comme Novartis, Roche (chacun -3,6%) et Nestlé (-2,1%) n'ont pas échappé à la tendance. Seul gagnant des "blue chips", Givaudan a fini en hausse de 0,1%.