Discovery a pris pour la dernière fois le chemin des étoiles
La navette Discovery a pris pour la dernière fois jeudi le chemin des étoiles. Le plus ancien des trois orbiteurs américains s'est élancé de Floride, dans un ciel bleu, avec six astronautes à bord, vers la Station spatiale internationale (ISS).
Après ce vol, le 39e pour Discovery, il ne restera au plus que deux lancements de navette: celui d'Endeavour, prévu le 19 avril, suivi, si la NASA a le budget nécessaire, d'Atlantis, fin juin. Le programme de la navette arrive ainsi à son terme après trois décennies qui ont permis notamment de construire l'ISS.
Pesant 2000 tonnes au décollage avec son système de propulsion, Discovery s'est arrachée de son pas de tir du Centre spatial Kennedy près de Cap Canaveral, à 16h53 (22h53 suisses) pour prendre son envol au-dessus de l'Atlantique, soit trois minutes plus tard que prévu.
Ce contre-temps a résulté d'un arrêt du compte à rebours pour laisser le temps de régler un problème avec un ordinateur d'un système de contrôle au sol du vol de la navette, une demi-heure avant le lancement.
Un robot dans l'ISS
La navette a atteint l'orbite terrestre en 8 minutes et 30 secondes à 225 km d'altitude à une vitesse dépassant les 28'000 km/h, pour entamer sa course-poursuite devant lui permettre un rendez-vous avec l'ISS. Elle doit s'y amarrer samedi à 20h16 suisses. La station se trouve à 350 km d'altitude.
La navette acheminera notamment le premier robot humanoïde à voler dans l'espace. Robonaut 2, ou R2, qui pèse 150 kg pour un mètre de haut, deviendra un occupant permanent de l'avant-poste orbital. Il ne sera opérationnel que d'ici plusieurs mois, mais il pourra un jour épauler les astronautes pour des réparations lors de sorties orbitales.
Après le dernier vol d'un orbiteur, les Etats-Unis dépendront des Soyouz russes pour acheminer leurs astronautes à l'ISS, le temps qu'un remplacement soit prêt, probablement pas avant 2015. Cette mission reviendra probablement au secteur commercial, un transfert encouragé par l'administration Obama.