Johannesburg - Le président sud-africain Jacob Zuma regrette la "douleur" provoquée par la naissance d'un enfant conçu hors mariage, le vingtième du dirigeant polygame. Il a reconnu que l'affaire avait mis sous pression sa famille et le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir.
Jacob Zuma, 67 ans, qui s'est marié en janvier avec sa troisième femme, a reconnu mercredi avoir eu en octobre un enfant avec la fille d'un de ses vieux amis.
"Je répète que j'assume la responsabilité de mes actes à l'égard de la famille concernée et de l'enfant", a dit le président dans un communiqué. "Je comprends la réaction de nombreux Sud-Africains", a-t-il ajouté.
Plusieurs partis d'opposition ont estimé que le chef de l'Etat avait une attitude irresponsable dans un pays qui compte le plus grand nombre de séropositifs dans le monde.
En 2006, Jacob Zuma avait été acquitté du viol d'une jeune femme séropositive, mais avait suscité l'indignation en affirmant à la barre qu'il s'était lavé du virus en prenant une douche après le rapport non protégé. Aujourd'hui, il prône le recours aux préservatifs et appelle au dépistage.
Le président sud-africain a de nouveau défrayé la chronique la semaine dernière à Davos (GR), au Forum économique mondial (WEF), en défendant la polygamie.