Genève - La Roja est toujours aussi grande ! Au Stade de France dans une rencontre qui était bien celle de tous les dangers, l'Espagne a rappelé qu'elle demeure la meilleure équipe du monde.
Elle s'est imposée 1-0 devant la France pour prendre une option sans doute décisive sur la qualification directe pour la Coupe du monde 2014 au Brésil. Un tout autre résultat l'aurait emmenée vers un barrage qui peut receler bien des pièges. L'Espagne a forcé la décision peu avant l'heure de jeu grâce à Pedro. Le joueur du FC Barcelona ouvrait tout d'abord sur le côté opposé pour Monreal. Il surgissait ensuite pour reprendre le centre du latéral et battre Lloris à bout portant. Sur cette action, la responsabilité de Jallet, abusé par Monreal, est écrasante.
Après seulement cinq minutes de jeu, l'Espagne aurait pu rafler la mise. Xavi se demandera encore longtemps comment il n'a pas pu su trouver le cadre après une centre en retrait, une offrande plutôt, de Monreal, le remplaçant de Jordi Alba qui fut la grand révélation de la soirée. Le capitaine de la Roja n'avait pas le droit de galvauder une si belle occasion. Comme l'arbitre magyar Kassai de ne pas siffler un penaty évident pour une faute de Lloris sur Pedro à la 31e.
Asphyxiée par le jeu de passes extraordinaire de l'adversaire, la France n'a pratiquement pas existé en première période. Elle ne fut dangereuse qu'à une seule reprise avec cette percée de Ribéry devant Pique (39e). Alerté par Valbuena, le joueur du Bayern devait toutefois rater son un-contre-un devant Valdes.
Une fois de plus, la contre-performance de Benzema a pesé lourd dans la balance. L'attaquant du Real Madrid a erré tel un fantôme lors de cette rencontre. Muet désormais depuis plus de... 1000 minutes en sélection, il n'a pas su justifier la confiance accordée par Didier Deschamps. L'expulsion de Pogba à la 78e qui a réussi l'exploit d'écoper de deux avertissements en deux minutes, a rendu la tâche de l'équipe de France impossible en fin de rencontre.