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La prison genevoise de Champ-Dollon reste sous haute tension

Ce contenu a été publié le 29 mars 2014 - 11:20
(Keystone-ATS)

Un mois après une explosion de violence qui a fait 34 blessés, la situation reste tendue dans la prison genevoise de Champ-Dollon. "Nous passons à côté du drame en permanence", s'alarme son directeur, Constantin Franziskakis, dans une interview diffusée samedi dans la "Tribune de Genève".

La prison a été le théâtre entre le 23 et le 25 février de plusieurs rixes entre détenus. Ces altercations, "d'une violence jamais vue", selon M. Franziskakis, impliquaient à chaque fois une centaine de personnes. Elles opposaient des détenus albanais à des détenus d'origine maghrébine.

M. Franziskakis a organisé une rencontre avec des représentants de chaque communauté concernée pour tenter de pacifier la situation. "Mais dialogue n'a pas pris. Deux d'entre eux ont commencé à s'invectiver", explique-t-il dans le journal genevois.

D'autres mesures de sécurité "indispensables" ont également été prises, poursuit le responsable. Les repas en commun ont été supprimés, les séances de sport dans la grande salle suspendues et les promenades sont effectuées de manière séparée pour chacun des groupes.

L'antagonisme perdure

Malgré six pétitions de détenus, un retour à la situation normale "n'est pas à l'ordre du jour". "Un antagonisme extrêmement fort perdure entre Maghrébins et Albanais sans que l'on connaisse son origine", explique M. Franziskakis.

Le directeur de Champ-Dollon relève que les améliorations des conditions de détention apportées depuis deux ans se sont "estompées" avec la hausse des incarcérations. "Actuellement, une vingtaine de personnes dorment au sol, sur des matelas, et je dois parfois fermer des ateliers pour affecter des agents à des tâches de sécurité", note-t-il.

Début des travaux à la Brenaz 2

La prison de Champ-Dollon, conçue pour 387 places, accueillait 848 détenus jeudi, selon M. Franziskakis. L'établissement, prévu à l'origine pour la détention préventive, sert aussi pour l'exécution de peine, faute de place ailleurs.

Des projets sont en cours, dont la Brenaz 2 qui proposera 100 places supplémentaires. Le recours qui bloquait cette construction a été levé et les travaux ont commencé en début de semaine, a précisé à l'ats le porte-parole du Département de la sécurité Laurent Forestier.

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