Lindt & Sprüngli: le franc pèse sur les ventes au 1er semestre
Lindt & Sprüngli a vu son résultat opérationnel et son bénéfice net bondir au premier semestre 2011. Mais la force du franc a grevé le chiffre d'affaires du chocolatier zurichois.
Sur les six premiers mois de l'année, le résultat opérationnel s'établit à 42 millions, en hausse de 23,9%. Le bénéfice net ressort à 32,1 millions, 29,4% plus élevé qu'au premier semestre 2010, indique mardi Lindt & Sprüngli.
Le fabricant a réalisé des ventes de 1,007 milliard de francs, en hausse de 6,1% en monnaies locales par rapport à la même période de 2010 déjà très forte. Mais cette progression a été réduite de 10,8 points de pourcentage en raison d'effets de change négatifs, d'où un recul de 4,7% après conversion en francs.
En dépit des incertitudes qui persistent dans le secteur financier et économique mondial, lLe groupe prévoit une croissance organique en monnaies locales de 6 à 8% et une progression de sa marge bénéficiaire de 20 à 40 points de base.
Un quart des ventes en Amérique du Nord
L'Amérique du Nord représente presque un quart des ventes et l'Allemagne un cinquième. Suivent la France (près de 13%) et l'Italie (12%). Ces quatre marchés affichent des progrès particulièrement positifs. Le marché suisse a lui aussi connu une solide croissance. Seul la filiale du Royaume-Uni n'a pas répondu aux attentes à cause d'une conjoncture difficile.
Parmi les vents contraires, Lindt & Sprüngli constate qu'à la crise de la dette et aux remous monétaires s'ajoutent dans certains pays des hausses d'impôts compromettant le climat de consommation. De plus, les fabricants font toujours face à l'augmentation "essentiellement spéculative" des prix des matières premières.
Le groupe zurichois pense que les prix des matières premières, notamment des fèves de cacao, resteront instables à un niveau élevé.
D'un autre côté, "les fabricants subissent une pression croissante de la part des partenaires de distribution". Le marché est dominé par des promotions agressives dans le contexte de l'expansion des magasins à bas prix.