Genève - Nations majeures de la lutte, le Japon et la Turquie ont décidé de monter au front contre le CIO, qui a décidé mardi de retirer la discipline du programme olympique pour les JO de 2020.
Les athlètes et le Comité olympique japonais, vainqueur de quatre médailles d'or aux JO 2012, se sont indignés de cette décision du Comité international olympique. "Je ne sais vraiment pas pourquoi. Je suis tellement dévastée que je ne sais pas quoi faire", a déclaré Saori Yoshida, championne incontestée dans la catégorie des moins de 55 kg avec à son palmarès trois titres olympique (2004, 2008, 2012) et championne du monde à neuf reprises (2002, 2003, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011).
La Turquie, candidate avec Istanbul à l'organisation des Jeux de 2020, a annoncé de son côté qu'elle s'opposerait à cette suppression. "Je trouve injuste le simple fait qu'on puisse parler d'une telle chose. Nous ne le permettrons jamais", a déclaré le président de la Fédération turque Hamza Yerlikaya dans un communiqué.
"Nous allons travailler pour que cette erreur et que cette idée soient abandonnées", a poursuivi M. Yerlikaya, lui-même double champion olympique, triple champion du monde et huit fois champion d'Europe en lutte gréco-romaine. Grande nation de lutteurs, la Turquie a remporté 58 de ses 87 médailles olympiques grâce à la lutte, dont 28 médailles d'or.
Rappelant que la lutte était l'une des disciplines les plus anciennes des compétitions olympiques, l'ancien champion a souligné qu'Istanbul était une des trois ville candidates pour l'organisation des JO d'été 2020, avec Madrid et Tokyo. "Nous sommes le plus sérieux candidat. Organiser des JO à Istanbul sans la lutte est absolument impensable", a-t-il affirmé.
La Fédération internationale (FILA) doit à présent postuler pour la seule place restant à prendre au menu olympique des JO de 2020, en concurrence avec sept autres sports - le squash, l'escalade, le karaté, le wushu, le baseball/softball, le wakeboard et les sports de roller.