Un réseau de pornographie infantile sur Internet démantelé

(Keystone-ATS) Des poursuites judiciaires ont été engagées contre 41 personnes pour avoir distribué sur internet des vidéos montrant des sévices sexuels sur de très jeunes enfants. Vingt-cinq suspects ont été interpellés.

Une vaste opération de police, à laquelle ont participé 200 agents, « s’est achevée par l’interpellation ou l’ouverture de poursuites contre 41 personnes dans 18 régions espagnoles pour détention et distribution de vidéos qui montraient des sévices sexuels sur des enfants de 0 à 8 ans », a annoncé la police dans un communiqué.

« Il s’agit de vidéos qui circulaient depuis un certain temps sur Internet dans d’autres pays » et « certains de leurs auteurs ont déjà été arrêtés », a précisé un porte-parole.

« Nous ne savons pas avec certitude où elles ont été tournées mais l’immense majorité de ces vidéos viennent des régions de tourisme sexuel, en Europe de l’est, Asie du sud ou Amérique du sud », a-t-il ajouté.

Collaboration citoyenne

L’opération baptisée « Ciudadano » (Citoyen) a été menée grâce à la collaboration de plusieurs personnes qui ont fourni des informations auprès des commissariats de police ou via des courriers électroniques envoyés à une adresse créée pour dénoncer la pornographie infantile.

L’analyse de presque 31’000 connexions internet a permis aux enquêteurs d’identifier les usagers du réseau en Espagne « qui mettaient à la disposition des autres internautes au moins trois fichiers illégaux », indique le communiqué.

La majorité de ces personnes, parmi lesquelles un instituteur, un technicien informatique, des retraités et des chômeurs, « avaient entre 30 et 40 ans et des connaissances en informatique d’un niveau moyen », a précisé la police.

Nouvelles interpellations en vue

Selon le porte-parole, de nouvelles interpellations pourraient avoir lieu car « une grande quantité de matériel reste à analyser, alors que 136 disques durs ont déjà été saisis ».

« Une fois que les disques durs sont analysés, il apparaît des choses qui permettent de faire le lien avec d’autres personnes, ce qui entraîne d’autres arrestations », a-t-il expliqué.