
Un vent d’Afrique va souffler sur Lausanne le temps d’un festival

Le Festival cinémas d'Afrique Lausanne (FCAL) revient du 14 au 17 août dans la capitale vaudoise. Pas moins de 59 films provenant de 23 pays africains seront projetés à cette occasion. La 19e édition de l'événement mettra un accent particulier sur les productions cinématographiques féminines et offrira également un coup de projecteur sur l'Angola, qui célèbre cette année les 50 ans de son indépendance.
(Keystone-ATS) La cuvée 2025 «s’annonce ainsi comme un espace de rencontres, de mémoire et de création, où le cinéma devient non seulement un art, mais aussi une prise de parole nécessaire dans un monde en transformation», promettent les organisateurs dans un communiqué.
Ainsi, la journée d’ouverture sera consacrée à des courts-métrages réalisés et produits majoritairement par des femmes. Ce sera le cas de «Clef du sol» de la réalisatrice algérienne Allia Louiza Belamri et de «L’Interrogatoire» de la Togolaise Angela Aquereburu Rabatel.
Homosexualité, djihadisme et pigmentation
Le Panorama, section principale du festival, proposera 42 oeuvres réalisées depuis 2023 et témoignant de la richesse du cinéma africain contemporain. Parmi celles-ci «All the Colours of the world are between black and white» du Nigérian Babatunde Apalowo, qui explore l’amour interdit dans un pays où l’homosexualité est illégale.
«Les Enfants rouges» du Tunisien Lotfi Achour racontent l’histoire de jeunes bergers attaqués par des djihadistes en Tunisie, tandis que la comédie dramatique «Timpi Tampa» de la Sénégalaise Adama Bineta Sow dénonce les violences symboliques liées à la pigmentation de la peau.
Une dizaine de courts et de longs métrages seront projetés dans le cadre d’un focus spécial consacré à l’Angola, dont le documentaire «Para La dos Meus Passos» de Kamy Lara, sur l’émergence d’une compagnie de danse. Un concert exceptionnel du chanteur Bonga, qualifié d'»icône vivante de la musique lusophone», aura lieu le samedi 16 août.
Rétrospective et atelier jeune public
Pour la seconde fois, une rétrospective sera consacrée à de «grands films du cinéma africain» récemment restaurés. Le festival proposera également un programme jeune public avec trois courts-métrages suivi d’un atelier bruitages (sur inscription) ainsi que des tables rondes avec des cinéastes.
Outre les films, des concerts et des DJ sets feront vibrer le festival. Le Tchadien Caleb Rimtobaye fera ainsi découvrir au public le «Saharan Electro Blues», une «expérience sensorielle (…) qui bouscule les codes et invite à danser l’Afrique de demain», tandis que «Petit Bizet» emmènera son audience dans un «voyage musical du Congo à la Tanzanie».