
Une forêt du souvenir en projet à Lausanne

(Keystone-ATS) La Ville de Lausanne propose d’aménager un cimetière forestier pour répondre à l’évolution des rites funéraires. Un site potentiel a été identifié pour cette «forêt du souvenir» dans le prolongement du cimetière de Vers-chez-les-Blanc, au nord de la capitale vaudoise.
Répandues outre-Sarine, ces forêts funéraires s’implantent peu à peu en Suisse romande. Yverdon-les-Bains a ainsi aménagé un petit espace dans un cadre végétal en lisière de son centre funéraire pour y déposer des cendres.
Lausanne propose une parcelle forestière sur les hauts de la ville qui dispose d’une bonne desserte en transports publics. «Le choix des familles dans le cadre d’incinérations pourra ainsi se porter sur une inhumation dans un cimetière de la ville, ou dans son cimetière en forêt», explique jeudi la municipale Natacha Litzistorf dans un communiqué. Pour rappel, les cendres des défunts peuvent être conservées dans les familles, inhumées dans une tombe, déposées dans un colombarium ou encore dispersées dans la nature.
Lien avec la nature
La création d’un cimetière en forêt constitue une alternative qui répond tant au souhait d’inhumation qu’au besoin de lien avec la nature, poursuit la Ville. La proposition est faite en réponse à un postulat de Fabrice Moscheni (UDC) qui demandait d’examiner la faisabilité d’une offre liant arbre et dernier repos à Lausanne.
La concrétisation de cet espace impliquera un changement d’affectation de la parcelle et une compensation forestière de surface équivalente. Cette compensation s’effectuera sur un terrain communal situé à L’Hermitage, précise le communiqué.
Forêt préservée
La préservation de la forêt, de sa faune et de sa flore, sera garantie par des règles de comportement adaptées à ce lieu de recueillement. Les flux de personnes seront canalisés sur les sentiers principaux. Et la Municipalité veillera à garantir l’accès aux personnes âgées et à mobilité réduite.
Enfin, l’usage exclusif d’urnes biodégradables, ainsi que la création de trous de faible diamètre et de profondeur limitée réduiront considérablement l’impact sur la zone dédiée à l’inhumation, selon la Ville.