
Unia Genève adopte une résolution contre les ouvertures dominicales

A Genève, le syndicat Unia a adopté une résolution contre "les projets de déréglementation du travail dominical." En ligne de mire, la refonte prochaine de la loi cantonale, imposée par le Tribunal fédéral (TF), mais aussi le projet fédéral d'ouvrir douze dimanches par an.
(Keystone-ATS) Cette résolution a été adoptée lundi soir, en assemblée générale, par des membres du syndicat travaillant dans la vente et les branches connexes, comme la sécurité, le transport et le nettoyage, a indiqué Unia mardi. A cette occasion, les travailleurs ont créé un comité contre les ouvertures dominicales afin de faire entendre leurs revendications.
Le TF a récemment jugé que la loi genevoise sur les heures d’ouverture des magasins (LHOM) viole le droit supérieur. En cause, la disposition qui conditionne les ouvertures le dimanche à l’existence d’une convention collective de travail (CCT) étendue. Au vu d’une révision prochaine de la loi, le Conseil d’Etat a annulé mercredi la votation de fin novembre sur l’ouverture deux dimanches par an.
Pas de recours
Selon Unia, «arrive déjà une nouvelle attaque des patrons qui revendiquent maintenant trois dimanches ouverts par an, alors qu’ils s’activent ouvertement à Berne pour en obtenir douze». La résolution exige que «toute modification d’horaire soit soumise à de véritables consultations du personnel, et encadrées par une CCT négociée par les syndicats.»
Par ailleurs, la Communauté genevoise d’action syndicale ne va pas recourir contre l’annulation de la votation du 30 novembre, a indiqué son président Davide De Filippo, interrogé par Keystone-ATS. La décision du Conseil d’Etat peut être attaquée jusqu’à mercredi à minuit, soit six jours après la publication de l’arrêté ad hoc.