Roland-Garros, territoire à conquérir

Federer est très confortablement installé dans son fauteuil de numéro un mondial. Il sera difficile de l’en déloger en 2005.

Roland-Garros demeure le seul tournoi majeur à manquer à son palmarès. Le tir sera-t-il corrigé ces prochains mois?

Roger Federer sera difficilement délogable de son trône de numéro un mondial en 2005. Avec 6335 points au classement ATP, il dispose d’une avance très confortable sur tous les autres prétendants.

Notamment l’Américain Andy Roddick (no2 mondial, 3655 points), l’Australien Lleyton Hewitt (no 3, 3590), le Russe Marat Safin (no4, 3060), l’Espagnol Carlos Moya (no5, 2520). Andre Agassi est encore plus loin (no8, 2100).

«Je veux rester numéro un mondial», explique Roger Federer. Sauf incroyable fléchissement et ratés qui s’accumulent, le Bâlois devrait le demeurer sans trop trembler.

Ses objectifs se situent ailleurs: même s’il déclare refuser d’en faire une obsession, les Internationaux de France (23 mai – 5 juin) constitueront le plat de résistance de l’an 2005.

Le titre sur terre battue

Déjà double vainqueur des Masters et de Wimbledon, victorieux à une reprise de Melbourne et Flushing Meadows, Roger Federer doit viser la consécration sur terre battue. «Il en est tout à fait capable, mais il doit le faire assez vite», souligne Mats Wilander, triple vainqueur à Roland-Garros, mais qui n’a jamais réussi le Grand Chelem.

Pour certains, Federer est en mesure d’enlever les quatre levées du Grand Chelem (Melbourne, Roland-Garros, Wimbledon, US Open). Mais cela nécessite un parcours sans faute.

Mission extrêmement délicate et, finalement, très difficile, voire quasi-impossible à atteindre. En revanche, le Suisse est capable d’accrocher à son tableau de chasse le «French». S’il s’en donne les moyens et si sa préparation est adéquate pour l’événement.

Acceptera-t-il de tout miser sur un seul tournoi, aussi important soit-il? Pas sûr du tout. Même s’il a décidé unilatéralement d’alléger son calendrier en renonçant, dans un premier temps en tout cas à disputer la Coupe Davis. Au grand dam de ses coéquipiers helvétiques.

swissinfo/Jonathan Hirsch