Après les attaques de bancomats, la BCN serre la vis

La BNC va limiter le cash déposé dans 55 bancomats pour les rendre moins attrayants pour les cambrioleurs (photo symbolique). KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER sda-ats

(Keystone-ATS) La Banque cantonale neuchâteloise (BCN) prend des mesures restrictives après les multiples attaques visant ses bancomats. Elle met hors service trois appareils situés en zone frontalière jusqu’à nouvel ordre, et elle limite le cash déposé dans ses 55 autres bancomats.

Des professionnels très bien outillés s’en sont pris aux appareils des Verrières en avril 2015 et des Brenets le 15 novembre dernier. Une nouvelle tentative a eu lieu à La Brévine la nuit de lundi à mardi, a annoncé vendredi la BCN.

Depuis 2013, il y a eu au total sept tentatives de vol sur ses bancomats proches de la frontière. Dans ce contexte d’assauts répétitifs, la banque a décidé de mettre hors service les appareils externes de la Brévine, des Ponts-de-Martel et des Verrières.

Elle invite les clients à effectuer leurs retraits aux appareils les plus proches, à savoir ceux du Locle et de Fleurier. Quant à celui qui se trouve dans les murs de l’agence des Brenets, il sera remis en service, mais avec des restrictions en matière de disponibilité.

Une analyse est en cours afin de limiter les risques à l’avenir, a précisé l’établissement. Celui-ci travaille en étroite collaboration avec la police neuchâteloise.

Sécurité des riverains

Quant à la limitation de l’approvisionnement en cash, elle vise à rendre tous les bancomats moins attrayants pour les cambrioleurs. Il s’agit aussi d’une question de sécurité, pour les utilisateurs mais également pour les riverains, a expliqué à l’ats Jean-Noël Duc, directeur général de la BCN. Il y a souvent un commerce dans le bâtiment en question, voire même des gens qui habitent à l’étage.

Cette réduction concerne les volumes de billets déposés dans les appareils. Elle n’a pas d’impact sur les limites fixées aux prélèvements de chaque utilisateur.

En revanche, les bancomats risquent de se retrouver parfois à sec. En s’appuyant sur les statistiques de retrait, la banque pourra augmenter les cadences en cas de besoin, a précisé Jean-Noël Duc.