
Bactérie mortelle: les causes de la contamination restent inconnues
(Keystone-ATS) Le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC), basé à Stockholm, a confirmé jeudi l’identité de la bactérie comme une souche rare d’Escherichia coli. La bactérie semble agressive et résistante aux antibiotiques. Celle-ci a fait 18 morts, notamment en Allemagne.
« La souche, isolée à partir de cas provenant de l’épidémie en Allemagne, n’a jamais été vue dans une épidémie auparavant », a précisé un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève, Gregory Hartl. « Elle a été vue dans des cas sporadiques mais très rares », a-t-il ajouté.
L’Institut Robert Koch (RKI), établissement de référence en Allemagne pour la santé publique, a concédé de son côté que la source exacte de la maladie ne serait peut-être jamais découverte.
Les recherches se poursuivent avec de nouveaux outils. L’Institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques (BfR) a mis au point un nouveau test, en coopération avec des chercheurs français de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses), pour détecter la bactérie dans les aliments.
Plus tôt dans la journée, la Russie a interdit l’importation des légumes frais en provenance de tous les pays de l’Union européenne en raison de l’épidémie. La Commission européenne a protesté, demandant la levée immédiate de cet mesure, qualifiée de disproportionnée.
Pas d’indice
Il n’y a pas le « moindre indice » d’une implication de produits espagnols dans l’épidémie de diarrhée mortelle en Allemagne, selon les analyses réalisées en Espagne, a affirmé jeudi de son côté le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.
La Commission européenne a levé mercredi soir la mise en garde lancée contre les concombres espagnols soupçonnés d’être à l’origine de l’épidémie.
De nouveaux cas continuent d’être signalés dans le reste de l’Europe, notamment aux Pays-Bas, et jusqu’aux Etats-Unis. Tous les malades ont apparemment transité par l’Allemagne.