Behring Breivik interrogé vendredi pour lever les zones d’ombre

(Keystone-ATS) La police va de nouveau interroger vendredi l’auteur des attaques qui ont ensanglanté la Norvège, Anders Behring Breivik, dont le procès ne devrait pas avoir lieu en 2011. Elle a l’espoir de lever des zones d’ombre comme la raison pour laquelle il avait un talkie walkie.

Lors de cette audition, la seconde depuis son arrestation, il sera interrogé sur « les informations reçues ces derniers jours, et il y en a beaucoup », a indiqué jeudi un responsable de l’enquête, Paal-Fredrik Hjort Kraby.

Même s’il a reconnu être l’auteur des attaques du 22 juillet et s’il dit avoir agi seul, la police cherche encore d’éventuelles complicités. « La théorie sur d’éventuelles complicités s’affaiblit avec le temps », a-t-il toutefois également ajouté, soulignant qu' »aucun indice pour soutenir cela n’avait été retrouvé » sur les lieux du drame.

Après avoir commis un attentat à la voiture piégée contre le siège du gouvernement, faisant huit tués, Anders Behring Breivik avait ouvert le feu sur quelque 600 jeunes travaillistes réunis sur l’île d’Uteoya, faisant 68 autres victimes.

Fin des recherches

Jeudi, la police norvégienne a annoncé avoir mis fin à ses recherches en vue de retrouver des disparus sur l’île, mais que celles-ci se poursuivaient dans les eaux environnantes.

Selon le procureur du roi, un procès ne devrait pas avoir lieu avant 2012 en raison du caractère « très conséquent » et « exigeant » de l’enquête.

Réunion d’urgence

Lors d’une réunion d’urgence jeudi à Bruxelles, les experts en terrorisme de l’Union européenne ont estimé que les attentats qui ont ensanglanté la Norvège étaient « difficiles, voire impossibles » à prévenir dans la mesure où ils ont été commis par un extrémiste solitaire.

A Oslo, la police doit elle encore percer un certain nombre de mystères, notamment concernant les témoignages faisant état d’un talkie walkie que portait Anders Behring Breivik sur Utoeya, à une quarantaine de kilomètres d’Oslo.