Berne va renforcer la lutte contre la drosophile du cerisier
(Keystone-ATS) La Confédération va intensifier la lutte contre la drosophile du cerisier. Les moyens financiers devraient augmenter de 2,5 millions de francs sur cinq ans pour renforcer la recherche sur ce parasite qui s’attaque surtout aux fruits et aux baies.
Le Conseil des Etats a adopté tacitement mercredi une motion du National en ce sens. Depuis 2011, on assiste à une extension de la population de la drosophila suzukii et les dégâts devraient se poursuivre, a fait valoir Géraldine Savary (PS/VD) au nom de la commission.
Les insecticides disponibles à l’heure actuelle sont peu efficaces et risquent d’entraîner une résistance chez la drosophile. Il faut donc multiplier les efforts.
La station fédérale de recherche Agroscope a mis en place en avril des nouvelles stratégies de lutte. Les producteurs doivent en premier lieu faire attention à l’hygiène: ne laisser aucun fruit au sol et éliminer ceux qui sont abimés ou trop mûrs afin d’éviter la dispersion des larves.
Le temps entre les récoltes est diminué de trois à deux jours. Le délai entre la collecte et la consommation doit être court. Des pièges de surveillance à base de liquide peuvent être utilisés dès le printemps afin de prévenir l’arrivée de l’insecte nuisible. Et des filets peuvent être posés, si la mouche se trouve déjà dans une culture. Les fruits peuvent être traités chimiquement pendant au maximum sept jours.
La drosophile du cerisier, allié à une météo exécrable, a fait des ravages dans les vignes l’an dernier. Les vendanges ont produit 9 millions de litres de moins que la moyenne des cinq années précédentes.