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Brigitte Klinkert, défenseure acharnée de l’Alsace à l’Insertion

Pascale Schmidiger, vice-présidente du département du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, présidente du même département et Elisabeth Ackermann, conseillère d'Etat bâloise (de gauche à droite), lors de la réouverture de la frontière à la passerelle des trois pays à Huningue, en France, le 15 juin. KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS sda-ats

(Keystone-ATS) Nommée ministre déléguée, chargée de l’Insertion dans le nouveau gouvernement de Jean Castex, Brigitte Klinkert, première femme à présider le Haut-Rhin, est une défenseure acharnée de l’Alsace où elle enchaîne les mandats depuis des décennies.

Cette femme issue de la droite, de bientôt 64 ans, a été visible au niveau national lors de la crise sanitaire. Elle n’a eu de cesse d’alerter sur la situation dans son département, l’un des plus durement frappés par l’épidémie de coronavirus, avec plus de 1300 morts depuis mars.

Soutien fervent de la coopération franco-allemande, Brigitte Klinkert est une figure de proue, avec son homologue du Bas-Rhin Frédéric Bierry, de la lutte pour faire revivre l’identité de l’Alsace, avalée dans le Grand Est sous la forme d’une collectivité européenne. Celle-ci doit se concrétiser en 2021.

“Au-delà de ma personne, j’y vois un signe de considération du président de la République envers l’Alsace et je suis fière de représenter notre belle Alsace au gouvernement”, a-t-elle d’ailleurs déclaré par communiqué après sa nomination.

Née en 1956 à Colmar, cette élue, très présente sur le terrain est diplômée en droit, puis de l’Institut régional d’administration de Metz, avant de décrocher au début des années 1990 un diplôme “d’initiation théologique et de formation pastorale de base”.

Outre ses différents mandats électifs comme conseillère municipale de Colmar et conseillère départementale du Haut-Rhin, celle qui a indiqué lundi ne plus faire partie “depuis un an” du parti Les Républicains, a été chargée de mission au conseil général du Bas-Rhin de 1979 à 2011, puis auprès de la région Alsace, puis Grand Est jusqu’en 2017.

Polyglotte

Amateure de course à pied et férue de culture, elle préside le conseil d’administration du “centre culturel de rencontre” des Dominicains de Haute-Alsace. Ce couvent alternatif au pied du Ballon d’Alsace est “dédié aux musiques et aux arts numériques”.

Cette entrée au gouvernement intervient au moment où elle était confrontée au dilemme de choisir entre la présidence du département et l’Assemblée nationale, puisqu’elle est la suppléante du député LR Eric Straumann, qui vient d’être élu maire de Colmar, ville dont Brigitte Klinkert a été conseillère municipale durant 34 ans.

Dynamique et polyglotte (elle parle anglais, allemand, espagnol et hongrois), elle avait déjà succédé à Eric Straumann après les législatives de 2017, devenant ainsi la première femme à présider le conseil départemental du Haut-Rhin.

Elle avait récemment critiqué l’Etat, ne l’estimant “pas au rendez-vous de la transition du territoire” ni “de la transition énergétique” après la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, située dans le Haut-Rhin.

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