La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse

Cameron compare Corbyn au chevalier noir des Monty Python

Le chat de Downing Street, la reine, les Monty Python: David Cameron a suscité l'hilarité des députés lors de sa dernière apparition au Parlement britannique comme Premier ministre. KEYSTONE/Parliamentary Recording Unit via AP Video sda-ats

(Keystone-ATS) Le Premier ministre britannique David Cameron a fait assaut d’humour pour sa dernière séance de questions au Parlement mercredi. Il a mis en boîte le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn, mais aussi son propre «show».

M. Cameron a donné le ton dès l’ouverture de la session, en notant qu’à part une rencontre avec la reine dans l’après-midi, à laquelle il remettra sa démission, son emploi du temps était «très léger».

Merci à maman

Il a comparé le chef du Labour, qui s’accroche à son poste en dépit d’une vive contestation interne, à un personnage des films des humoristes britanniques des Monty Python: «J’admire sa ténacité. Il me rappelle le chevalier noir des Monty Python et le Saint Graal», a-t-il raillé.

M. Corbyn n’a pas été en reste: «Passez mes remerciements à votre maman pour ses conseils en matière de costumes et de chemises», a-t-il dit au Premier ministre, alors qu’il est réputé pour sa garde-robe approximative.

«Il est magnifique aujourd’hui», s’est exclamé M. Cameron en commentant la tenue de M. Corbyn.

Un amour de chat

Le Premier ministre sortant a également tenu à faire une mise au point: «Les rumeurs sont fausses. J’aime sincèrement Larry», le chat du 10, Downing Street. «Il y a des photos qui le prouvent», a-t-il ajouté, en montrant un cliché où l’on peut voir Larry dans ses bras.

Le sort de Larry, chat star, a fait l’objet de nombreux commentaires ces jours derniers dans les médias, puisqu’il reste attaché au bureau du Premier ministre tandis que M. Cameron part.

David Cameron a enchaîné sur une anecdote, racontant qu’il se promenait un jour à New York aux côtés du maire Michael Bloomberg. «Tout le monde connaissait Mike Bloomberg et venait le saluer en disant: ‘maire, vous faites un super boulot!’. Personne ne savait qui j’étais jusqu’à ce qu’un passant dise: ‘hé, Cameron, questions au Premier ministre – on adore votre show!'».

«J’ai été le futur»

Sur un registre plus sérieux, il a évoqué la politique pour se moquer de lui-même, alors qu’il a été poussé à la démission par le résultat du référendum qui a sorti son pays de l’Union européenne, organisé à son initiative, alors qu’il plaidait pour un maintien dans l’UE.

«Rien n’est impossible en politique si vous vous y mettez sérieusement. Après tout, comme je l’ai dit un jour, j’ai été le futur», a-t-il dit pour conclure, retournant ainsi contre lui la cruelle épitaphe qu’il avait un jour adressée à l’ex-Premier ministre travailliste Tony Blair, restée célèbre dans le lexique politique du pays.

David Cameron a quitté la salle sur ces mots, sous les applaudissements nourris de tous les députés, debout.

Les plus appréciés

Les plus discutés

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision