
Cameron compare Corbyn au chevalier noir des Monty Python

(Keystone-ATS) Le Premier ministre britannique David Cameron a fait assaut d’humour pour sa dernière séance de questions au Parlement mercredi. Il a mis en boîte le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn, mais aussi son propre «show».
M. Cameron a donné le ton dès l’ouverture de la session, en notant qu’à part une rencontre avec la reine dans l’après-midi, à laquelle il remettra sa démission, son emploi du temps était «très léger».
Merci à maman
Il a comparé le chef du Labour, qui s’accroche à son poste en dépit d’une vive contestation interne, à un personnage des films des humoristes britanniques des Monty Python: «J’admire sa ténacité. Il me rappelle le chevalier noir des Monty Python et le Saint Graal», a-t-il raillé.
M. Corbyn n’a pas été en reste: «Passez mes remerciements à votre maman pour ses conseils en matière de costumes et de chemises», a-t-il dit au Premier ministre, alors qu’il est réputé pour sa garde-robe approximative.
«Il est magnifique aujourd’hui», s’est exclamé M. Cameron en commentant la tenue de M. Corbyn.
Un amour de chat
Le Premier ministre sortant a également tenu à faire une mise au point: «Les rumeurs sont fausses. J’aime sincèrement Larry», le chat du 10, Downing Street. «Il y a des photos qui le prouvent», a-t-il ajouté, en montrant un cliché où l’on peut voir Larry dans ses bras.
Le sort de Larry, chat star, a fait l’objet de nombreux commentaires ces jours derniers dans les médias, puisqu’il reste attaché au bureau du Premier ministre tandis que M. Cameron part.
David Cameron a enchaîné sur une anecdote, racontant qu’il se promenait un jour à New York aux côtés du maire Michael Bloomberg. «Tout le monde connaissait Mike Bloomberg et venait le saluer en disant: ‘maire, vous faites un super boulot!’. Personne ne savait qui j’étais jusqu’à ce qu’un passant dise: ‘hé, Cameron, questions au Premier ministre – on adore votre show!'».
«J’ai été le futur»
Sur un registre plus sérieux, il a évoqué la politique pour se moquer de lui-même, alors qu’il a été poussé à la démission par le résultat du référendum qui a sorti son pays de l’Union européenne, organisé à son initiative, alors qu’il plaidait pour un maintien dans l’UE.
«Rien n’est impossible en politique si vous vous y mettez sérieusement. Après tout, comme je l’ai dit un jour, j’ai été le futur», a-t-il dit pour conclure, retournant ainsi contre lui la cruelle épitaphe qu’il avait un jour adressée à l’ex-Premier ministre travailliste Tony Blair, restée célèbre dans le lexique politique du pays.
David Cameron a quitté la salle sur ces mots, sous les applaudissements nourris de tous les députés, debout.