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Cible d’un boycott en Chine, Shiseido revoit ses ambitions

Shiseido ne vise plus qu'un bénéfice net de 18 milliards de yens cette année (110 millions de francs au cours actuel), contre une prévision précédente de 28 milliards de yens (archives). KEYSTONE/EPA/EVERETT KENNEDY BROWN sda-ats

(Keystone-ATS) Shiseido a abaissé vendredi ses prévisions annuelles. La révision des attentes du géant japonais des cosmétiques fait suite à un boycott de ses produits en Chine, lié au rejet en mer d’eau de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.

Le groupe ne vise plus qu’un bénéfice net de 18 milliards de yens cette année (110 millions de francs au cours actuel), contre une prévision précédente de 28 milliards de yens, selon un communiqué. Cela reviendrait à une chute de 47% sur un an.

Il a également légèrement révisé à la baisse son objectif de chiffre d’affaires annuel, passé de 1000 milliards de yens à 980 milliards de yens (6 milliards d’euros). Cela marquerait un repli de 8,2% comparé à 2022.

Au troisième trimestre, le bénéfice net de Shiseido a chuté d’environ 32% sur un an à 8,7 milliards de yens (54 millions d’euros), tandis que ses ventes mondiales ont décliné de 2% à 228,2 milliards de yens (1,4 milliard d’euros).

La reprise post-pandémie de son activité au Japon s’est poursuivie et ses ventes ont aussi été dynamiques dans de nombreuses autres régions, mais pas en Chine (-9%) ni dans le segment “travel retail” (-25%), dans lequel le groupe a été pénalisé par des ajustements de stocks des détaillants.

Parmi divers facteurs négatifs en Chine, dont la laborieuse reprise économique du pays, Shiseido a mentionné dans son communiqué “le recul des achats de produits japonais par les consommateurs après le rejet d’eau traitée au Japon”.

Shiseido fait ainsi référence au rejet dans l’océan Pacifique d’eau traitée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est du Japon), qui a commencé fin août.

Le démarrage de ce processus qui doit durer des décennies a scandalisé Pékin, bien que Tokyo et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) assurent qu’il est sans danger pour l’environnement et la santé humaine.

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