
Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,
C’est Olivier à Berne. Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un anniversaire un peu spécial: les 30 ans du vote sur l’initiative «Pour une Suisse sans armée», qui avait à l’époque ébranlé la Suisse. Dans cette sélection du mardi, vous découvrirez également les projets de reconversion du Suisse le plus célèbre dans le monde, je veux bien sûr parler de Roger Federer.
Bonne lecture!

Il y a 30 ans exactement, le 26 novembre 1989, les Suisses votaient sur une initiative populaire demandant l’abolition de l’armée. Certes, le projet avait été refusé, mais un tiers des citoyens avaient soutenu cette idée, provoquant un petit séisme politique.
Les plus jeunes ne peuvent peut-être même pas imaginer à quel point la Suisse était militarisée dans les années 1980 encore. Face à la menace venue de l’Est, l’armée pouvait mobiliser jusqu’à 680’000 hommes en quelques heures. Elle alignait plus d’un demi-millier d’avions, les montagnes étaient truffées de fortins et les endroits stratégiques minés.
L’armée était également bien enracinée dans les esprits. La Constitution elle-même stipulait que la Suisse était constituée de citoyens-soldats et vouloir se soustraire à ses obligations militaires était alors sanctionné par des peines de prison.
Dans un tel contexte, le fait que l’initiative soit soutenue par 35,6% des citoyens a donc suscité une énorme surprise et même un véritable choc pour certains. Quelques jours après la chute du Mur de Berlin, la Suisse militariste semblait elle aussi balayée par le vent de l’histoire.
- L’article de swissinfo.ch consacré à ce vote historique
- L’histoire de l’initiative à travers les vidéosLien externe de RTS archives
- Devenus obsolètes, les bunkers ont perdu leur valeur militaire. swissinfo.ch leur a souvent consacré des articles, comme celui-ci qui parle du plus grand bunker civil du pays

À 85 ans, le célèbre pianiste français Philippe Entremont a peut-être découvert le secret de la vie éternelle. En tout cas d’un point de vue artistique. Grâce à une start-up suisse, il a réalisé son hologramme qui permettra aux générations futures de voir et d’entendre ses interprétations de Chopin ou Beethoven.
Pour les adaptes de musique classique, et plus spécialement de piano, Philippe Entremont est un pianiste qui compte. Connu mondialement, ce virtuose a à son actif quelque 7000 concerts, 350 enregistrements et 700’000 écoutes mensuelles sur Spotify.
Si le pianiste est français, l’enregistrement holographique est suisse. Il y a été assuré par une start-up vaudoise et réalisé à La Chaux-de-Fonds.
Voir et entendre des artistes sous forme d’hologramme n’est pas une nouveauté. Mais c’est la toute première fois que cela est réalisé avec un artiste encore de son vivant.
- L’histoire de cet enregistrement dans un article de notre correspondant Olivier Grivat
- La même histoire sur le site de Heidi NewsLien externe (payant)

En Suisse, on dit parfois que Genève ressemble, sous certains aspects, beaucoup à la France. En tout cas, en matière de religion, cette comparaison fait sens, puisque le canton se déchire depuis un certain temps sur le concept de laïcité de l’État.
En février dernier, les citoyens genevois avaient accepté une nouvelle loi sur la laïcité qui stipule notamment qu’il est interdit de porter des signes religieux dans l’espace public, en particulier pour les élus.
Mais coup de théâtre: saisie par un recours, la justice annule certaines dispositions de la nouvelle loi. À ses yeux, des citoyens élus dans des organes législatifs ne représentent pas l’État en tant que tel, mais la société dans toute sa diversité. Conséquence: ils pourront continuer à porter des signes religieux distinctifs.
Les associations musulmanes, qui se sentaient particulièrement visées par la nouvelle loi, ont d’ores et déjà fait part de leur satisfaction.
- Les explicationsLien externe de RTS Info sur la décision de la justice
- En février dernier, notre correspondant à Genève Simon Bradley présentait la nouvelle loi

Roger Federer transformé en vendeur de chaussures? Eh bien oui, c’est n’est pas tout à fait une plaisanterie. Le tennisman a investi dans une marque suisse de baskets déjà présente dans une cinquantaine de pays.
La société «On Running» a annoncé la nouvelle, dimanche, sur son compte Instagram. Cette collaboration avec la légende du tennis pourrait booster ses ventes.
Roger Federer sera plus qu’un simple ambassadeur de la marque. Il a déjà travaillé sur certains modèles et pourra intervenir au niveau du marketing.
Certains se demandent déjà si cette prise de participation est le début d’une reconversion et le signe annonciateur d’une retraite sportive. Roger Federer dément: il n’est pas encore question de quitter les courts.
- SynthèseLien externe sur RTS Info
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