
Aujourd’hui en Suisse
En Suisse, chers abonnés, on ne rigole pas avec les Pères Noël.
Notre consœur Julie Hunt vous propose une visite à Zurich où la Société Saint-Nicolas dispense une formation permettant aux volontaires toujours plus sollicités d’assurer au mieux leur office.
Moins joyeux, les cas de rougeole augmentent en Suisse, comme dans le monde, malgré l’existence d’un vaccin éprouvé. En cause, pointe l’OMS, la désinformation sur le vaccin diffusée par les médias sociaux.
Bonne lecture,

Des campagnes de désinformation nuisent au combat contre la rougeole dans le monde. C’est l’avertissement lancé ce jeudi par l’OMS, une agence de l’ONU basée à Genève.
Les décès et les infections dus à la rougeole en 2019 devraient «dépasser sensiblement» les chiffres de l’année dernière, avec plus de 142’000 personnes décédées de cette maladie évitable, a déclaré jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En cause, des niveaux de vaccination dangereusement bas et des grandes épidémies dans plusieurs pays – encouragés par «la diffusion de fausses informations» sur les réseaux sociaux – a insisté l’agence onusienne. Une couverture inférieure à 95% risquerait de provoquer une épidémie.
«La désinformation diffusée par les médias sociaux influe réellement sur la décision des parents de vacciner ou non leurs enfants et a pour effet que des enfants développent la rougeole et que certains d’entre eux meurent», a déclaré Dr Kate O’Brien, Directrice de la vaccination, des vaccins et des produits biologiques à l’OMS. «Nous savons tous qu’il existe depuis 50 ans un vaccin sûr, efficace, abordable et largement disponible pour prévenir la rougeole».
Et les pays occidentaux ne sont pas épargnés, souligne l’OMS qui cite les États-Unis – qui ont déclaré le plus grand nombre de cas en 25 ans – et de quatre pays européens – l’Albanie, la République tchèque, la Grèce et le Royaume-Uni – qui ont perdu leur «statut d’élimination de la rougeole» en 2018 après des flambées prolongées.
Selon l’Office fédéral de la santé (OFSP), 212 cas de rougeole ont été enregistrés en Suisse depuis le début de l’année, soit 6 fois plus que pour la même période de l’année précédente (35 cas). L’OFSP précise que les flambées qui ont touché la Suisse de janvier à mai 2019 ont été contenues.
- L’alerte de l’OMSLien externe sur la rougeole
- Les îles Samoa toujours claquemurées par une épidémie de rougeoleLien externe (Le Temps/abonnés)
- La fiche RougeoleLien externe de l’OMS
- La rougeole en SuisseLien externe (OFSP)

A Zurich, vous avez peu de chance de croiser un Père Noël complètement déjanté. Pour avoir le privilège d’enfiler l’habit rouge, il faut suivre des cours et se mettre à jour chaque année.
La formation est organisée par la Société Saint-Nicolas de la ville de Zurich, animée par un groupe de 220 volontaires, sans affiliation religieuse. Sur une période de 12 jours pendant l’Avent, 40 équipes de la Société, composées de Pères Noël, de «Schmutzlis» (Pères Fouettards) et d’«Eseli» visitent près de 1000 familles, homes pour enfants et personnes âgées, crèches, écoles et hôpitaux, raconte notre consœur Julie Hunt. Et Karin Diefenbacher, de la Société Saint-Nicolas, lui affirme que la demande pour incarner un Père Noël dépasse l’offre, preuve que la tradition est bien vivante. «Et de plus en plus de gens viennent à notre parade chaque année», ajoute-t-elle. Une parade, une société et des activités comme il en existe beaucoup d’autres en Suisse.
Et comme le rappelle le Dictionnaire historique de la Suisse, on ne marque Noël par des échanges de cadeaux que depuis la fin du XIXe siècle. Auparavant, les cadeaux s’offraient principalement à la Saint-Nicolas dans les régions catholiques, à l’Epiphanie au Tessin (Re Magi) et au Nouvel-An dans les régions protestantes. Dans son évolution récente, la fête de Noël est marquée par une commercialisation extrême d’une part, et de l’autre par un désir de renouer avec la simplicité et l’authenticité, dont témoignent par exemple la limitation à la cellule familiale restreinte ou la célébration en forêt.
- Le reportage de Julie Hunt sur swissinfo.ch
- L’article NoëlLien externe du Dictionnaire historique de la Suisse
- Le Musée national à Zurich abrite sa traditionnelle exposition de crèches jusqu’au 5 janvier 2020Lien externe.

Christoph Blocher expose 127 peintures de sa collection à la Fondation Gianadda. L’ancien conseiller fédéral possède la plus grande collection privée d’art suisse, un ensemble de tableaux peints aux alentours de 1900, souligne le musée valaisan.
Au sein de sa collection, précise la fondation Gianadda, l’artiste bernois Albert Anker au réalisme minutieux figure en bonne place, tandis que les paisibles paysages lémaniques de Ferdinand Hodler en représentent l’autre point fort. A ces noms s’ajoutent notamment ceux d’Alexandre Calame, Giovanni Segantini, Robert Zünd, Félix Vallotton, Giovanni Giacometti, père du sculpteur et peintre Alberto, Ernest Biéler, Adolf Dietrich, Cuno Amiet.
Si la plupart des tableaux de la collection illustre la vision idyllique de la Suisse portée par tribun de l’UDC, certaines œuvres sont en rupture, comme le Tournant de route au-dessus de la Loire (photo) de Felix Valotton «qui procure une manière de vertige moderniste, avec sa vision de surplomb, son contraste entre le vert cru de l’herbe proche et le violet des lointains, repris par le ciel aux reflets malsains», écrit Laurence Chauvy dans Le Temps, à l’occasion d’une autre exposition de la collection Blocher.
- Sur la RTS, Christoph Blocher commente l’exposition chez GianaddaLien externe
- La présentation de la Fondation GianaddaLien externe
- La critique artistique de Laurence Chauvy en 2015Lien externe (Le Temps)
- La collection Blocher vue par Le Monde en 2012Lien externe (sur le site de Christoph Blocher

Partons maintenant aux antipodes avec Theres et Hannes Krummenacher qui ont quitté la Suisse il y a 21 ans pour s’installer en Nouvelle-Zélande. Ils y cultivent leur passion, celle des champignons, comme le raconte notre correspondant Luca Beti.
«Les champignons sont notre grande passion», racontent Theres et Hannes Krummenacher. Et comment ne pas les croire? Depuis une quinzaine d’années, ils investissent du temps et de l’argent pour les faire pousser dans leur domaine d’Upper Moutere, dans la région de Nelson, au nord de la Nouvelle-Zélande.
Aujourd’hui, remarque Luca Beti, il est difficile d’imaginer à quoi ressemblait le domaine au début. De leur maison, construite de leurs propres mains, les Krummenacher jouissent d’une vue splendide sur les jeunes forêts de bouleaux, mélèzes, sapins de Douglas, pins, noisetiers, chênes, oliviers et châtaigniers (voir la photo).
- Le reportage de Luca Beti pour swissinfo.ch
- Histoires de Suisses en Nouvelle-Zélande, par Luca Beti
- La Nouvelle-Zélande et la SuisseLien externe dans le Dictionnaire historique de la Suisse
🎄 CALENDRIER DE L’AVENT 🎄
Jusqu’à Noël, nous vous offrons chaque jour une spécialité d’un canton différent. Un petit morceau de la Suisse, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez.
Aujourd’hui 6 décembre, 🥧 Le Toétché jurassien 🥧

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