Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses du pays et du monde,
Et si le Conseil fédéral avait outrepassé ses pouvoirs en décidant de tirer la prise des négociations sur l’accord-cadre avec l’UE, sans même en informer le Parlement? Si la droite souverainiste applaudit à tout rompre, certains partis ne l’entendent pas de cette oreille, et la question devrait revenir sur le tapis au cours de la session qui s’ouvre aujourd’hui à Berne.
Dans l’actualité du jour également, la sortie de crise sanitaire en Suisse, le réchauffement dans les Alpes et ces Suisses qui quittent le pays.
Bonne lecture,
L’accord-cadre avorté avec l’Union européenne devrait revenir sur le tapis à l’occasion de la session des Chambres fédérales, qui s’ouvre ce lundi. Socialistes et Verts Libéraux veulent un débat sur la question, sans exclure d’autres options, comme l’adhésion de la Suisse à l’UE ou à l’Espace Économique Européen.
Les élus qui ne peuvent pas se satisfaire de la rupture brutale annoncée mercredi dernier veulent connaître le plan B du Conseil fédéral. Par ailleurs, ils rappellent que la conclusion de l’accord-cadre est inscrite dans les objectifs de la législature. Il s’agit donc d’un arrêté fédéral, que seul le Parlement peut modifier. Or, il n’a pas été consulté.
D’autres gros dossiers attendent les parlementaires, à commencer par l’initiative «pour plus de transparence dans le financement de la vie politique» et son contre-projet. Viendront ensuite la Covid et les aides financières qu’elle implique, l’âge de la retraite, les soins infirmiers, l’expérimentation animale ou les exportations d’armes.
- La session d’été débute, et elle sera chaudeLien externe – LeMatin.ch
- Accord-cadre: le Conseil fédéral aurait outrepassé le ParlementLien externe – LeMatin.ch
- Accord-cadre: une rupture incompréhensible vue de l’étranger – par ma collègue Sibilla Bondolfi – 27 mai 2021
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Dès ce lundi, les Suisses peuvent à nouveau manger dans les salles des restaurants. Et si la vaccination continue à avancer, les dernières mesures anti-pandémie pourraient être levées en août. Dimanche soir à la télévision, le ministre en charge de la Santé Alain Berset a évoqué la sortie de crise «en fonction de la disponibilité des gens à se faire vacciner».
À quatre clients par table, ce n’est pas toujours simple, mais la réouverture des restaurants n’en reste pas moins un signal important. Ce week-end, les terrasses ensoleillées avaient déjà fait le plein, après des semaines de météo maussade.
De plus de 8000 par jour en novembre, les nouvelles infections sont tombées en dessous de 1000 et plus d’un Suisse sur cinq est désormais complètement vacciné. «Ces chiffres, c’est le fruit d’un travail énorme pendant l’hiver», a salué Alain Berset, qui se montre confiant malgré l’émergence, à travers le monde, de plusieurs nouveaux variants et foyers.
- Jour J pour les restaurateurs suissesLien externe – le 12.45 de la RTS
- Alain Berset: «les mesures pourraient être levées en août»Lien externe – le 19.30 de la RTS, dimanche 30 mai
- Coronavirus: la situation en Suisse – swissinfo.ch
En 50 ans, les Alpes suisses ont gagné 1,8°C de température moyenne. Ce qui oblige plantes et animaux à aller chercher la fraîcheur toujours plus haut. Une nouvelle étude scientifique montre que cette migration est trop lente, et que de nombreuses espèces sont menacées.
Les insectes terrestres, les papillons, les coléoptères et les reptiles sont les espèces qui ont le mieux supporté les changements de température et qui se sont déplacées le plus loin. Au contraire, les insectes semi-aquatiques et les amphibiens comme les grenouilles n’arrivent pas à suivre le rythme.
Les arbres et les arbustes se déplacent assez vite, à la surprise des chercheurs. Mais ce n’est toujours pas suffisant pour suivre le rythme du changement climatique. Et comme les espèces vivantes dépendent toutes les unes des autres, il est à craindre que ces rythmes de migration différents ne détruisent les écosystèmes alpins.
- L’article de mon collègue Simon Bradley
- Point fort – La biodiversité est-elle préservée dans les Alpes suisses?
- Point fort – Pourquoi la fonte des glaciers nous concerne tous
Elles et ils sont près de 30’000 à quitter la Suisse chaque année – pour aller où? Les statistiques montrent que la plupart des Suisses de l’étranger restent en Europe: France, Allemagne, Royaume-Uni ou Italie.
Quand ils vont plus loin, les émigrés préfèrent les États-Unis, le Canada, le Brésil, ou encore la Thaïlande. On s’expatrie le plus souvent entre 20 et 34 ans, mais les seniors hésitent de moins en moins à franchir le pas, pour aller passer leur retraite au soleil.
Globalement, les hommes sont légèrement plus nombreux que les femmes à émigrer. En général, les femmes et les hommes choisissent les mêmes pays de destination. Toutefois, il existe quelques exceptions claires.
- L’article de mon collègue Jonas Glatthard
- Point fort – Zoom sur les préoccupations des Suisses de l’étranger
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