La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse
20 Minutes

Aujourd’hui en Suisse

Chères et chers Suisses de l’étranger,

C’est la fin d’une époque pour la presse helvétique. La dernière édition papier du quotidien 20 Minutes est parue aujourd’hui. Qu’on l’ait apprécié ou non, il est indéniable que ce journal gratuit a marqué l’histoire des médias suisses.

Le reste de notre lettre d’information se concentre sur trois propositions appelées à faire débat: l’introduction de troupes volontaires de soutien pour l’armée, une taxe sur les billets d’avion et l’adhésion de la Confédération au traité de l’ONU sur l’interdiction des armes nucléaires.

Bonne lecture!

Pour la dernière fois sur papier.
Pour la dernière fois sur papier. Keystone / Cyril Zingaro

La dernière édition papier du quotidien gratuit 20 Minutes, qui, depuis 1999, a accompagné le trajet de millions de pendulaires – entre autres – a été publiée ce mardi.

C’est la disparition d’«un rituel qui faisait partie du quotidien depuis l’époque pré-Internet: prendre un exemplaire de 20 Minutes dans les omniprésentes boîtes bleues», écrit le Tages-Anzeiger, pour qui la fin de l’édition imprimée du journal (qui poursuivra son activité exclusivement en ligne) marque aussi la fin du phénomène des journaux gratuits qui a transformé le paysage de la presse locale.

«Initialement accueilli avec scepticisme, ce journal financé exclusivement par la publicité a bouleversé les règles du jeu, obligeant toutes les maisons d’édition à repenser leurs stratégies en matière de contenus, de design et de finances», ajoute le quotidien zurichois.

«Un journal qu’on adore détester, relèvent certains», écrit Le Temps, mais qui était «pourtant lu par 400’000 personnes quotidiennement».

La dernière édition est un numéro commémoratif dédié à la presse écrite, qui comprend notamment des entretiens avec des personnalités de premier plan, comme le directeur des CFF Vincent Ducrot et le ministre de la Communication Albert Rösti.

À un moment où les médias traversent une période de crise, le conseiller fédéral invite les entreprises à investir indirectement dans les médias par le biais de la publicité. Il estime que la presse joue un rôle crucial dans la stabilité du système politique suisse, une stabilité qui constitue à son tour l’une des principales raisons pour lesquelles la Confédération reste attractive pour les entreprises.

Avion
Une taxe sur les billets d’avion a été discutée à plusieurs reprises en Suisse, mais n’a jamais été introduite. Keystone / Salvatore Di Nolfi

Deux tiers de la population suisse sont favorables à l’introduction d’une taxe sur les billets d’avion afin de subventionner les transports publics et de développer les liaisons ferroviaires nocturnes.

C’est ce qui ressort d’un sondage commandé à l’institut de recherche gfs.zurich par l’association environnementale Actif-trafic. Le soutien à cette taxe est particulièrement élevé (80%) chez les personnes de plus de 65 ans.

Un peu plus d’un tiers des personnes interrogées estiment que la taxe devrait s’élever à 30 francs pour les vols courts et à 120 francs pour les liaisons plus longues. 70% sont d’avis qu’elle devrait être plus élevée pour les trajets pouvant être effectués en train.

En 2021, le peuple suisse avait rejeté en votation la loi sur le CO₂, qui prévoyait notamment une taxe sur les billets d’avion au départ de la Suisse. Le Parlement a donc élaboré un nouveau texte, en vigueur depuis près d’un an, qui ne contient pas cette taxe. Actif-trafic prévoit toutefois de lancer une initiative populaire au printemps prochain pour l’introduire.

Initiative
L’initiative est portée par l’Alliance pour l’interdiction des armes nucléaires. Keystone / Peter Schneider

La Suisse doit adhérer au Traité des Nations unies sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN). C’est ce que demande une initiative populaire, signée par plus de 135’000 personnes, qui a été déposée aujourd’hui à la Chancellerie fédérale.

Le TIAN a été conclu en 2017 et est entré en vigueur en 2021. Il interdit le développement, les essais, la production, le transfert, la possession, l’utilisation et la menace d’utilisation d’armes nucléaires. La Suisse a décidé de ne pas y adhérer. Dans sa dernière évaluation de mars 2024, le Conseil fédéral a réaffirmé que l’engagement de la Suisse en faveur de la maîtrise du nucléaire est mieux servi par le Traité de non-prolifération (TNP) qui, contrairement au TIAN, inclut toutes les puissances nucléaires.

Avec cette initiative, la décision pourrait toutefois désormais revenir au peuple. Selon un récent sondage commandé par Le Temps à l’institut Demoscope, 70% de la population suisse est favorable à l’adhésion au traité. La proposition bénéficie du soutien de la majorité de l’électorat bourgeois, souligne le quotidien romand.

Armée
Les volontaires seraient par exemple déployés pour la surveillance d’infrastructures critiques. Keystone / Urs Flueeler

Le Conseil fédéral étudie la possibilité de remettre sur pied des forces armées volontaires afin de renforcer les capacités de défense du pays, révèle aujourd’hui la SRF.

Ces volontaires, qui seraient principalement des personnes ayant déjà accompli leur service militaire obligatoire, seraient déployés en période de tension pour surveiller des infrastructures critiques,comme des ponts, des voies ferrées ou des centrales électriques.

De telles troupes existent encore en Scandinavie et en Europe de l’Est. En Suisse, des soldats volontaires ont été actifs dans les «milices locales» de 1940 à 1967.

L’idée est saluée par les forces politiques du centre et de la droite, et combattue par la gauche. Selon la parlementaire socialiste Franziska Roth, les tâches de sécurité et de protection doivent être assumées par la police.

un smartphone
Un échange d’expériences ainsi que des conseils pour surmonter les défis de l’émigration : le nouveau podcast de Swissinfo «Ade merci, Suisse». SWI swissinfo.ch

Le cinquième et dernier épisode de notre podcast «Adieu, merci la Suisse» est disponible. Il y est question du maintien des liens familiaux et des traditions lorsque l’on vit à l’étranger. 

S’expatrier, c’est laisser derrière soi des habitudes qui nous servent de repère. À l’étranger, ces traditions deviennent alors des ports d’amarrage et parfois aussi une façon de transmettre sa culture à ses enfants. Dans cet épisode, Denise Weber, une Suisse de l’étranger aux origines multiculturelles, et Sonia Ciotta, psychologue, abordent le maintien des traditions et des liens familiaux. 

Vous pouvez regarder ou écouter l’épisode dans l’application gratuite de Swissinfo, SWIplus, ou sur votre plateforme de podcasts habituelle.Et noubliez pas de vous abonner pour ne pas manquer la sortie de la saison 2! 

Episode 5  

Tous les épisodes 

Illustration
SWI swissinfo.ch

Le calendrier de l’Avent de la Suisse insolite.

Chaque jour, jusqu’au 24 décembre, retrouvez dans notre lettre d’information un article surprise issu de notre série «La Suisse insolite». Découvrez des histoires étonnantes qui révèlent la face cachée du pays. 

Cliquez ici pour ouvrir l’histoire du jour. 

Texte traduit de l’italien à l’aide de l’IA/dbu 

Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision