Coronavirus: opérations non-urgentes déprogrammées à Lyon
(Keystone-ATS) Les hôpitaux de Lyon (F) vont commencer à déprogrammer des opérations non urgentes à compter de la semaine prochaine. Cette décision fait suite au placement jeudi de la ville en zone d’alerte maximale suite à l’accélération de la diffusion du Covid-19.
« Un niveau de déprogrammation de l’ordre de 25% à 30% serait utile dès à présent », a annoncé vendredi le directeur général de l’Agence régionale de santé Jean-Yves Grall. Sont concernés les établissements de la métropole lyonnaise, mais aussi ceux des villes voisines de Villefranche-sur-Saône, de Vienne et de Bourgoin-Jallieu.
Alors que le taux d’incidence du virus était jusqu’alors stable « voire en légère baisse » autour de 240 contaminations pour 100’000 habitants à Lyon (et donc en dessous du seuil critique de 250), il a connu ces derniers jours une augmentation « considérable », passant à 245 mercredi, 270 jeudi et 290 ce vendredi, a expliqué M. Grall.
« Cette augmentation forte que l’on voit au niveau des contaminations va se traduire mécaniquement par une forte hausse des hospitalisations dans les dix à quinze jours », a-t-il relevé. « Tous les établissements, publics et privés, ont vocation à participer à cet effort », au nom de l’équité, a ajouté le responsable.
« En fonction de la dynamique de l’épisode », il serait envisageable d’aller « jusqu’à une déprogrammation complète dans les semaines à venir si le besoin s’en faisait sentir », selon lui.