Equipe de Suisse: Ottmar Hitzfeld ne prolongera pas après le Brésil
(Keystone-ATS) Genève – Ottmar Hitzfeld (64 ans) a décidé de ne pas prolonger son mandat à la tête de l’équipe nationale après la Coupe du monde 2014 au Brésil. L’ASF regrette la décision de l’entraîneur allemand.
Hitzfeld était en fonction à la tête de l’équipe de Suisse depuis septembre 2008 après avoir succédé à Köbi Kuhn. Il a mené trois campagnes de qualification avec succès pour les Coupes du monde en Afrique du Sud et au Brésil et un échec pour l’Euro 2012.
L’ancien entraîneur du Bayern Munich se retire au même âge que son prédecesseur Köbi Kuhn. Les supputations ces dernières semaines annonçaient plutôt une prolongation de son contrat. Sa succession est désormais ouverte.
Hitzfeld parle de «la décision la plus difficile de ma carrière». Le Président de l’ASF, Peter Gilliéron, en a pris connaissance avec «un profond regret».Hitzfeld explique sa décision en disant qu’il aura 65 ans après la Coupe du Monde 2014 et qu’après 30 ans dans le métier épuisant d’entraîneur, le moment était venu d’arrêter après le Mondial. Hitzfeld ne voit cependant pas en danger les ambitions de la Suisse à la Coupe du Monde : «J’avais signalé ma démission du FC Bayern de Munich en décembre 2007 – avant de gagner le championnat et la coupe en mai 2008.»L’Allemand avait quitté le Borussia Dortmund après six ans, il avait mis fin à sa première période d’entraîneur à Munich après six ans et il termine désormais son mandat de sélectionneur de la Suisse après également six ans. «Tout est pour le mieux entre la direction de l’Association, les joueurs, le staff et moi. C’est pourquoi cette décision est la plus difficile de ma carrière», explique Hitzfeld évoquant «un choix dicté par la raison».»Sous Hitzfeld, la Suisse a obtenu pour la première fois de son histoire sa qualification pour une Coupe du Monde avant la dernière journée. Avec lui, nous avons réalisé l’exploit historique d’être dans le premier chapeau du tirage au sort des groupes et tête de série au Mondial», souligne Peter Gilliéron, Président central de l’ASF. «Nous comprenons les raisons du choix d’Hitzfeld. Aussi regrettable que soit cette décision, nous devons l’accepter et la respecter.»Concernant la succession d’Hitzfeld, l’ASF ne veut rien précipiter, souligne Alex Miescher. «Nous n’avons aucune raison de tomber dans la précipitation. Mais il va de soi que nous allons débuter au plus vite les recherches, étant donné que nous n’avons pas de plan B ou C en ce qui concerne un potentiel successeur et aucun contact n’a été pris avec qui que ce soit. Nous n’avions en effet aucune raison de le faire et il n’aurait pas été correct de l’ASF d’agir derrière le dos de son coach.»Le 1er juillet 2008, Ottmar Hitzfeld avait succédé à Köbi Kuhn à la tête de l’équipe nationale, qu’il a mené à la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud et à l’édition 2014 au Brésil. Ses plus grands succès en tant que sélectionneur incluent le 1-0 contre l’Espagne à la Coupe du Monde 2010, le 5-3 face à l’Allemagne fin mai 2012 et le 1-0 contre le Brésil mi-août 2013. Sous Hitzfeld, la Suisse est sans défaite depuis 16 mois, et, selon son sélectionneur, «très bien positionnée» pour l’avenir.