Etats-Unis: le Sénat approuve l’accord sur le «mur budgétaire»
(Keystone-ATS) Le Sénat américain a adopté dans la nuit de lundi à mardi l’accord conclu avec la Maison blanche afin d’éviter le «mur budgétaire» qui risque de plonger l’économie des Etats-Unis dans la récession. Barack Obama a immédiatement appelé la Chambre des représentants à voter ce texte «sans délai».
La chambre haute du Congrès a approuvé par 89 voix contre huit le texte qui prévoit d’augmenter les impôts des Américains les plus aisés et de repousser de deux mois toute coupe claire dans les dépenses. Ce compromis a été conclu lundi soir, au terme de tractations ardues, par le vice-président Joe Biden et le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell.
Le vote s’est achevé peu après 02H00 du matin (08H00 suisses), deux heures après le moment fatidique à partir duquel devaient entrer en vigueur les premières hausses d’impôts et coupes budgétaires automatiques de 600 milliards de dollars.
Regards vers la Chambre
Cet accord doit maintenant être examiné par la Chambre des représentants où les républicains disposent de la majorité. Cet examen devrait avoir lieu dans la journée de mardi puisque la chambre basse du Congrès a prévu de se réunir à midi (18h00 suisses).
Le compromis aura certainement besoin d’un franc soutien de la part des démocrates pour être entériné, de nombreux représentants républicains ayant exprimé leurs doutes à son sujet.
L’accord prévoit une hausse des taux d’imposition pour les foyers aux revenus supérieurs à 450’000 dollars par an et une extension de l’assurance-chômage. M. Obama avait défendu pendant sa campagne de réélection un seuil à 250’000 dollars mais a dû transiger.
Il élargit l’assurance chômage de longue durée à deux millions de personnes pendant une année et exempte les foyers de la classe moyenne d’une hausse de leur contribution en rendant permanente une disposition fiscale qui arrivait à expiration.
Nouvelle bataille
Cet affrontement en annonce un autre d’ici à quelques semaines, celui du relèvement du plafond légal de la dette, officiellement atteint lundi. La décision de repousser de deux mois les décisions sur les dépenses risque d’agglomérer ces deux dossiers distincts et donc de créer un nouveau «mur budgétaire» encore plus lourd de menaces.