Faim dans le monde : la Suisse tire un bilan décevant

Trois ans après le sommet de l’alimentation de Rome, la DDC, l'Office fédéral de l'agriculture et la Communauté de travail des oeuvres d'entraide dressent un constat d’échec. Et il s'agit de corriger le tir rapidement

Trois ans après le sommet de l’alimentation de Rome, la Direction du développement et de la coopération (DDC), l’Office fédéral de l’agriculture et la Communauté de travail des oeuvres d’entraide, dressent un constat d’échec. Et il s’agit de corriger le tir rapidement

Tout le monde est d’avis que les projets du Sommet mondial de l’alimentation ont été contrecarrés par les guerres, les conflits armés, les crises économiques, les catastrophes naturelles et le désintérêt des gouvernements et des bailleurs de fonds.

Pourtant, personne ne baisse les bras. Et chacun de proposer sa solution. La DDC suggère de continuer à promouvoir une agriculture durable dans les pays en voie de développement et de faire entendre la voix de la Suisse au sein des organisations internationales, afin de mobiliser l’opinion publique et celle des politiciens.

L’Office fédéral de l’agriculture, lui, soutient la formule suisse d’une agriculture multifonctionnelle libérale. Il s’agit donc d’abandonner les subventions à l’exportation, qui favorisent les pays riches, mais à condition que l’agriculture prenne en compte aussi les parallèles comme le respect de l’environnement.

Pour les oeuvres d’entraide, la solution doit venir de la promotion des femmes qui assurent plus de la moitié de la production alimentaire, mais sans avoir accès aux terres, aux crédits agricoles ou aux subventions.

Enfin, pour le Vorort, il est inutile d’édicter des règles lors de conférences internationales. Seul le marché libre peut contribuer à l’éradication de la faim dans le monde.

Bref, chacun propose sa solution. Mais, la faim, elle, continue de progresser.

Catherine Miskiewicz