
France: un accident sur un site nucléaire du Gard fait un mort
(Keystone-ATS) Une explosion s’est produite lundi dans un four servant à fondre des déchets radioactifs près du site nucléaire de Marcoule, dans le sud de la France. L’accident a fait un mort et quatre blessés, dont un grave. Les autorités affirment qu’il n’y a eu aucun rejet radioactif.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a précisé que l’explosion s’était produite dans la matinée dans un four qui fond des déchets radioactifs métalliques de faible et très faible activité, situé dans la commune de Codolet (Gard).
«Les blessés, dont un grièvement brûlé, ne sont pas contaminés», a précisé L’ASN dans un communiqué. «Les mesures réalisées à l’extérieur du bâtiment par l’exploitant et les services publics de pompiers spécialisés n’ont révélé aucune contamination», a ajouté l’agence.
Incendie maitrisé
L’ASN précise que l’incendie a été maitrisé à 13h00 et que le bâtiment concerné n’a pas été endommagé. «Cet accident ne comporte pas d’enjeu radiologique ni d’action de protection des populations. L’ASN suspend son organisation de crise.» L’agence va réaliser des inspections afin d’analyser les causes de cet accident.
Le site touché, Centraco (Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité), est exploité par la société Socodei, une filiale d’EDF. Un porte-parole d’EDF a confirmé qu’une personne était décédée dans un local situé à côté du four, mais que la détonation était restée contenue dans ce dernier, sans faire exploser le bâtiment lui-même.
Accident industriel
«Il s’agit d’un accident d’exploitation classique», a déclaré sur BFM TV un responsable de la Socodei. Et de préciser qu’il s’attendait à ce qu’il soit classé au niveau 1 sur l’échelle internationale des accidents nucléaires (Ines), qui en compte 7.
Quant au ministre français de l’Energie Eric Besson, il a qualifié l’accident de «drame humain» et d’accident industriel. «Il n’y a pas de risque chimique ou radioactif au moment où nous nous parlons», a-t-il ajouté. «D’après ce que je sais, c’est un accident industriel et non pas un accident nucléaire, je le redis».