Gérance immobilière de Genève: Mark Muller face aux accusations
(Keystone-ATS) Les dysfonctionnements constatés à la gérance immobilière de l’Etat de Genève placent le président du gouvernement genevois Mark Muller en position inconfortable. Lundi, le libéral s’est expliqué devant la Commission de contrôle de gestion du Grand Conseil.
Rien n’a filtré sur la teneur des discussions. Le conseiller d’Etat s’est retrouvé sur le gril pendant près de deux heures. A l’issue de la séance, le magistrat n’a voulu faire aucun commentaire. « J’ai répondu aux questions des commissaires et je leur ai assuré qu’un plan d’action allait être mis en place », a-t-il juste concédé.
Villa louée pour 950 francs
La Commission de contrôle de gestion du Grand Conseil a décidé de faire de ce dossier une priorité. La semaine dernière, la publication dans la presse d’un audit de l’Inspection cantonale des finances (ICF) avait mis le feu aux poudres. Le rapport révélait la gabegie régnant au service de la gérance immobilière de l’Etat.
Parmi les anomalies constatées figurent la location d’une villa de sept pièces à un fonctionnaire pour 950 francs par mois. Un prix absolument dérisoire pour Genève où sévit une crise du logement sans précédent et où les loyers, même pour le moindre studio, atteignent des sommets.
Le cas cité plus haut ne serait qu’un exemple parmi d’autres. Certains locataires de la gérance immobilière du canton ne paieraient même pas de loyer. Dans cette affaire, l’Etat de Genève, en n’adaptant pas ses prix à ceux du marché, aurait perdu des millions de francs.
Dysfonctionnements déjà en 2005
Beaucoup reprochent à Mark Muller d’avoir trop attendu pour faire de l’ordre dans ce service sous ses ordres depuis plus de cinq ans. Un premier rapport de l’ICF, rendu en 2005, dénonçait pourtant déjà des dysfonctionnements au sein de la gérance immobilière de l’Etat de Genève.
Avant de s’expliquer devant la Commission de contrôle de gestion du Grand Conseil, Mark Muller a été entendu par la direction du parti libéral genevois.