Genève commémore la restauration de la République
Comme chaque année, des coups de canon ont ponctué le début de la journée du 31 décembre à Genève. C'est ainsi que les autorités du bout du lac commémorent la restauration de la République de 1813 et l'indépendance recouvrée de la cité.
(Keystone-ATS) Depuis 1798, Genève était, en effet, occupée militairement par la France qui l’avait ensuite annexée. La ville fut nommée chef-lieu et préfecture du département du Léman alors que l’armée napoléonienne triomphait en Europe. Sa débâcle dans l’immensité russe, puis ses défaites ont rabattu les cartes sur le continent, à Genève aussi.
Le 30 décembre 1813, au matin, les troupes françaises se retirent de la ville. Elles sont remplacées, dans l’après-midi, par l’armée autrichienne qui annonce la restauration de l’ordre ancien. Le 31 décembre, une proclamation d’indépendance est préparée et un gouvernement provisoire est constitué.
Avec la population
La première commémoration a eu lieu en 1814. Depuis 1914, c’est la Société d’artillerie de Genève qui gère les tirs. Comme à son habitude, la cérémonie de commémoration de la restauration a donc débuté avec les salves de 26 coups de canon, chaque détonation représentant un canton ou un demi-canton suisse.
Les tirs sont déclenchés de trois endroits de la ville, sur la promenade de la Treille, sur la promenade de l’Observatoire et sur la rotonde du Mont-Blanc.
La cérémonie officielle a aussi été agrémentée des discours des autorités, de musique et du chant de l’hymne genevois, le «Cè qu’è lainô». Thierry Apothéloz, président du Conseil d’Etat, et Anne Hiltpold, vice-présidente, étaient notamment présents.
La population a été conviée à participer à cette tradition sur la promenade de la Treille, avec aussi une collation offerte à son issue, sous l’ancien Arsenal. Un culte a ensuite suivi à la cathédrale Saint-Pierre.