
Genève: les auteurs d’un car jacking sévèrement condamnés
(Keystone-ATS) Jugés par le Tribunal correctionnel de Genève pour avoir agressé et séquestré une automobiliste en juin 2010, deux Français de 19 et 23 ans ont été condamnés mercredi à des peines de 3 ans et 4 ans et demi de prison. Le plus jeune des accusés va faire appel.
Le prévenu de 19 ans a pourtant été mis au bénéfice d’un sursis partiel par le Tribunal correctionnel. Il ne devra effectuer que six mois de prison ferme. Une condamnation trop sévère aux yeux de son avocat Marc Lironi, qui avait demandé un sursis entier pour son client, lequel a commencé des études dans une école à Lyon.
Le Tribunal correctionnel a autorisé le plus âgé des accusés à purger sa peine de prison de 4 ans et demi dans un établissement spécialisé pour jeunes adultes, où il pourra suivre une thérapie. Les deux prévenus avaient, accompagnés d’un troisième comparse, fait subir un véritable calvaire à une jeune conductrice de 20 ans.
Enfermée dans le coffre
Ils avaient tous les trois pénétrés dans sa voiture, alors qu’elle s’était arrêtée à un feu derrière la gare de Cornavin une nuit de juin 2010, vers 04h00 du matin. Ils l’avaient brutalisée et agressée verbalement avant de l’obliger à les conduire à Chambésy (GE). Ils l’ont ensuite enfermée dans le coffre de sa voiture.
Leur folle chevauchée s’est arrêtée lorsque le véhicule est parti en embardée. La jeune femme est parvenue à s’extraire par elle-même du coffre. Les deux accusés sont restés sur les lieux de l’accident et ont fini par appeler les secours. Ils ont affirmé avoir commis ce car jacking pour rentrer chez eux en France voisine.
Le Tribunal correctionnel a qualifié leurs actes d’odieux. Les deux accusés ont été reconnus coupables de séquestration, d’enlèvement, de contrainte et de lésions corporelles simples. Aucune circonstance atténuante n’a été retenue par les juges. Leur mobile était « gratuit, égoïste et futile ».
La jeune femme a vécu un enfer pendant une heure, a rappelé lors de son réquisitoire, le procureur Olivier Lutz. Elle a eu peur d’être violée. Le magistrat a réclamé 3 et 5 ans de prison contre les deux prévenus.