Genève peut profiter des économies à l’ONU, dit sa présidente
Les mesures d'austérité de l'ONU ne menacent pas la Genève internationale, estime la présidente de l'assemblée générale des Nations unies, Annalena Baerbock. "Genève est un carrefour de la diplomatie multilatérale et n'est pas en danger en tant que site".
(Keystone-ATS) Des villes comme Genève, Bonn ou Nairobi peuvent même profiter des mesures d’économie, ajoute l’ancienne ministre allemande des affaires étrangères dans un entretien diffusé dimanche par le SonntagsBlick. «New York est un endroit très cher. C’est pourquoi nous réfléchissons aux sites que nous pourrions délocaliser. La Suisse n’est pas vraiment bon marché, mais elle est tout de même très attractive».
Pour Mme Baerbock, les coupes dans l’aide au développement sont une erreur fatale. «Chaque réduction de l’aide au développement est une balle tirée dans son propre pied. Davantage de crises et de conflits augmentent la pression migratoire», indique-t-elle, soulignant que la coopération internationale est, in fine, profitable à tout le monde.
Mais le «plus grand danger pour la sécurité de notre siècle» est le réchauffement climatique, affirme l’ancienne élue écologiste. Avec l’ensevelissement du village de Blatten (VS) suite à l’effondrement d’un glacier à la fin mai, «le changement climatique n’est plus seulement une notion abstraite, mais est devenu très concret», estime-t-elle. «Si nous ne maîtrisons pas la crise climatique, nous verrons malheureusement partout des catastrophes comme celle de Blatten».