Grèce: Papandréou plaide l’union sacrée pour éviter la banqueroute
(Keystone-ATS) Le Premier ministre Georges Papandréou a demandé dimanche aux Grecs de soutenir son nouveau plan d’austérité. Il a également réclamé un « accord national » entre les partis politiques et un vote de confiance du Parlement. Les ministres des Finances de la zone euro cherchaient dimanche soir un compromis sur un deuxième plan d’aide.
Pour M. Papandréou, la Grèce se trouve « à un point crucial ». Il a tenté dimanche de faire face au violent mécontentement public et à la grogne au sein de son parti. Pour lui, un nouveau plan d’austérité sur cinq ans chiffré à environ 28 milliards d’euros jusqu’en 2015 est la seule solution pour éviter la banqueroute.
Le Premier ministre grec a aussi promis de donner à la population l’occasion de s’exprimer à l’automne au travers d’un référendum sur « les grandes réformes » engagées. « Un vote de confiance du législatif (agendé mardi soir) va renforcer la voix de la Grèce » pour poursuivre l’aide financière internationale, a-t-il déclaré dimanche devant le Parlement à l’ouverture du débat sur ce vote concernant son nouveau gouvernement nommé à la hâte vendredi.
Ce plan d’austérité budgétaire doit être adopté par la Grèce d’ici à fin juin afin de convaincre les créanciers du pays, l’UE et le FMI, de poursuivre leur aide. Ces mesures vont s’ajouter à un plan de rigueur draconien imposé l’année dernière, en échange d’un prêt de 110 milliards d’euros par le FMI et l’UE sur trois ans.
Le plan d’austérité contient des mesures d’économies drastiques étalées sur cinq ans. Elles consistent en des privatisations, une baisse des revenus et une hausse de la fiscalité.
Réunion au Luxembourg
M. Papandréou, qui joue sa survie politique, a rappelé que la Grèce se trouvait à un « moment décisif » et que ses réserves de liquidités étant presque épuisées. Il espère obtenir une nouvelle tranche d’un montant de 12 milliards d’euros lui permettant de passer l’été.
Les ministres des Finances de la zone euro étaient toujours à la recherche dimanche soir au Luxembourg d’un compromis sur un second plan d’aide à la Grèce impliquant cette fois les créanciers privés.