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Le dimanche doit rester un jour de repos

Le dimanche doit rester un jour dédié à la famille, demande le comité. imagepoint

Un comité œcuménique combat les ouvertures dominicales des magasins dans les gares et les aéroports, objet de la votation du 27 novembre.

Selon ce comité, le oui pénaliserait les familles et ouvrirait la porte à d’autres extensions du travail du dimanche.

La discussion sur les magasins dans les gares est un «simulacre de combat» et illustre la tactique politique du «saucissonnage», souligne Peter Oberholzer, président du comité.

Ce dernier juge en effet inéluctable de voir à terme le travail dominical s’étendre des points de ventes situés dans les gares à tout le secteur des prestations de services.

D’un autre côté, en cas de refus de la révision législative, seuls 50 des 650 magasins situés dans les gares devraient revoir leur assortiment.

Un jour spécial

La population ne va pas devenir plus riche en cas de oui le 27 novembre. Il est donc «illusoire, voire mensonger», de prétendre qu’un jour d’ouverture supplémentaire participera à la relance économique, argumente Jean-Charles Mouttet, de la Pastorale monde du travail.

Par contre, l’extension du travail du dimanche aura des répercussions sur les coûts de la santé. Les salariés les plus fragiles sont menacés, soit un grand nombre de femmes dont une partie importante élèvent seules leurs enfants.

Jusqu’à présent, les ouvertures dominicales de commerces restent l’exception, affirmant ainsi le statut particulier du dimanche.

Le dimanche offre une pause dans le rythme du travail et de la consommation ainsi que des limites aux exigences de flexibilité et de disponibilité, souligne Wolfgang Bürgstein, secrétaire général de Justice et paix.

Pour l’organe de la Conférence des évêques suisses, la signification de ce «jour spécial» est précieuse et dépasse de loin le seul contexte religieux.

Depuis 1887

La disparition d’un jour de repos commun défavoriserait particulièrement les familles, renchérit le député évangélique Heiner Studer. Pour lui, la vie de famille n’a plus d’espace pour exister si le temps libre n’est pas harmonisé.

Par ailleurs, le dimanche joue également un rôle central en ce qui concerne la cohésion sociale, grâce aux activités communes qui s’y déroulent.

Le dimanche férié a été introduit en 321 dans l’Empire romain, rappelle Jean-Charles Mouttet. En Europe, il est prescrit dès le 15e siècle en Angleterre et existe en Suisse depuis 1887.

Il s’agit d’un choix de collectivités civiles. Le dimanche n’est donc pas l’apanage des chrétiens.

swissinfo et les agences

– En Suisse, les commerces situés dans les grandes gares et les aéroports devraient pouvoir rester ouverts et employer du personnel le dimanche, indépendamment des marchandises qu’ils offrent.

– La loi sur le travail a donc été modifiée en conséquence. Les syndicats ont attaqué cette modification par voie de référendum.

– Le gouvernement et la majorité du parlement recommandent de soutenir la loi modifiée sur le travail.

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