Homicide à Besançon: un mineur mis en examen pour assassinat

(Keystone-ATS) Un mineur de 17 ans a été mis en examen mardi pour l’assassinat d’un homme tué d’un coup de couteau vendredi à Besançon, a annoncé le procureur de la République Étienne Manteaux.
Ce mineur, déjà condamné pour vols avec violence, a également été mis en examen pour trafic de stupéfiants et violences sur personne en charge d’un service public. Il a été placé en détention provisoire.
Il est soupçonné d’avoir porté vendredi un coup de couteau mortel à un homme de 48 ans, de nationalité bosniaque qui vivait en France.
L’autopsie a révélé que la victime avait subi une blessure unique portée par un couteau dans la zone cardiaque. Le coup a été porté avec force car le médecin légiste a constaté une fracture des quatrième et cinquième côtes, devant le coeur.
« La victime avait été condamnée à six mois de prison en avril dernier pour trafic de stupéfiants et il lui était interdit de figurer dans le secteur de la rue de Cologne à Planoise », selon M. Manteaux.
L’enquête a permis d’identifier un mineur qui circulait à trottinette à proximité, peu avant les faits. Ce suspect âgé de 17 ans et demi a été arrêté dimanche au domicile d’un quadragénaire qui l’hébergeait dans le quartier Planoise et qui a été rapidement mis hors de cause.
Hypothèse de la vengeance
Le mineur conteste les faits. Condamné à de multiples reprises pour vols avec violences par le tribunal pour enfants de Lyon, il a reconnu être arrivé récemment à Besançon pour participer au commerce de drogue.
L’enquête a démontré qu’il avait été violemment agressé, quatre heures avant le meurtre, par un individu non encore identifié mais qui n’est pas la victime de 48 ans.
« L’une des hypothèses s’oriente vers une vengeance du mineur », a déclaré M. Manteaux.
Il avait été conduit à l’hôpital par des proches mais avait refusé d’être pris en charge. Revenant sur le point de deal, il a alors porté un coup de couteau à la victime, qui se trouvait sur place.
Selon un décompte de M. Manteaux il s’agit du sixième homicide en moins de dix mois à Besançon. Le quartier Planoise, dans la cité bisontine, est le théâtre depuis plusieurs mois d’une guerre des gangs pour le contrôle du trafic de stupéfiants.