Hommage à Nancy pour cinq victimes du gîte de Wintzenheim
(Keystone-ATS) Une centaine de personnes se sont réunies à Nancy lundi afin de rendre hommage aux cinq victimes originaires de Meurthe-et-Moselle qui ont perdu la vie dans l’incendie d’un gîte lors de “vacances adaptées” pour personnes handicapées en août à Wintzenheim (Haut-Rhin).
Le 9 août, 11 personnes sont mortes dans l’incendie de ce gîte.
Tenus par leurs proches, les portraits souriants de Jérôme, Jennifer, Jimmy et Claude, quatre adultes en situation de handicap qui étaient en vacances dans ce gîte, et celui de Thibaud, qui était leur accompagnateur, ont été brandis.
Un séquoia a également été planté dans un parc de Nancy, ainsi qu’une plaque en leur mémoire. “C’est magnifique, on a la vie derrière la plaque”, a salué Camille, la maman de Thibaud. “C’est important”.
“Si je viens au parc Sainte-Marie, c’est clair que je viendrai ici (…) et j’ai beaucoup d’amis qui viendront le voir aussi”, a-t-elle déclaré.
Dans l’attente
Pour elle, cet hommage départemental organisé conjointement par le Conseil départemental, la préfecture, l’agglomération et la Ville de Nancy “vient au moment où l’on n’a des nouvelles de rien, où l’on est dans l’attente, où on est dans le chagrin. Ca vient redonner un petit coup au moral”, assure-t-elle, alors que la procédure judiciaire est longue.
“Le dossier est toujours en cours d’instruction”, a indiqué à l’AFP Denis Renaud, le président de l’AIEM-ADAPEI 54, l’association dont quatre des résidents sont décédés.
La gérante du gîte, qui n’était pas aux normes et n’avait, selon la mairie, pas été déclaré, a été mise en examen dans le cadre de l’enquête menée par le parquet de Paris, en octobre.
L’entreprise Oxygène, qui organisait le séjour, s’est vue refuser le renouvellement de son agrément après les faits, à l’issue d’un rapport mené par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).
En revanche, l’Etat “s’était engagé à nous délivrer une liste des associations agréées dans l’organisation des séjours adaptés en octobre. Aujourd’hui, nous sommes au mois de mars et on n’a rien”, regrette M. Renaud.
Les victimes étaient âgées de 23 ans à une cinquantaine d’années. Les autres victimes, originaires de Moselle et d’Alsace, s’appelaient Marcelle, Laure, Fatima, Jérôme, Régis et Christelle.
