Initiative UDC: réformes plutôt que contingents pour le PS
(Keystone-ATS) Favoriser le marché de l’emploi intérieur plutôt que limiter les travailleurs étrangers à travers des contingents: le PS mise sur des solutions « créatives » pour mettre en oeuvre l’initiative de l’UDC. Le but des réformes intérieures proposées est de limiter la dépendance de la Suisse vis-à-vis de l’étranger.
Il y a deux semaines, « le Conseil fédéral a présenté l’addition » sur la mise en oeuvre de l’initiative de l’UDC contre l’immigration massive, acceptée le 9 février. Une addition que les socialistes jugent « trop salée », a expliqué lundi Christian Levrat, leur président.
« Les contingents ne sont pas envisageables, car insupportables économiquement et incompatibles avec les bilatérales », a poursuivi le conseiller national fribourgeois, qui arborait les couleurs suisses – ou socialistes, selon le point de vue – lors de la conférence de presse à Berne. Et de faire des propositions « alternatives et raisonnables ».
Femmes et travailleurs âgés
Former davantage de spécialistes, notamment dans les domaines de la santé et techniques et encourager l’engagement des femmes et des travailleurs âgés réduira les besoins en main-d’oeuvre étrangère, estime le groupe de travail dont les propositions seront discutées par les délégués en octobre.
Le PS profite de cette occasion pour ressortir d’anciennes revendications, comme l’introduction d’un salaire minimal et le renforcement des mesures d’accompagnement afin de combattre la sous-enchère salariale. Il propose également de stopper les cadeaux fiscaux aux entreprises étrangères pour freiner leur implantation.
Finalement, il demande la création d’un fonds d’intégration financé par les entreprises. Le but serait de favoriser l’apprentissage d’une langue nationale et la recherche d’un travail pour les personnes fraîchement immigrées.