Législatives en Macédoine: l’opposition de gauche crie à la fraude

(Keystone-ATS) Les Macédoniens ont voté dimanche pour élire un nouveau président et renouveler leur Parlement. Ce scrutin a été dénoncé comme frauduleux par l’opposition de gauche qui réclame la tenue de nouvelles élections. Les premiers résultats étaient attendus dans la nuit de dimanche à lundi.

« Les citoyens macédoniens ont été trompés. Les élections ont été volées », a déclaré dès la fin du vote le leader de l’opposition de gauche (SDSM) Zoran Zaev. Ce dernier a demandé l’organisation de nouvelles élections et accusé le pouvoir d’avoir « massivement acheté des voix, en présence et avec l’assistance de la police ».

Toutefois, la Commission électorale a affirmé que le vote s’était déroulé correctement et qu’elle n’avait enregistré que des irrégularités mineures.

Participation identique à 2011

Deux heures avant la fin du vote, le taux de participation était de 53%, similaire à celui enregistré lors des précédentes législatives de 2011.

Au pouvoir depuis 2006, le parti conservateur (VMRO-DPMNE) du Premier ministre sortant Nikola Gruevski a convoqué des législatives anticipées, une année avant la fin du mandat de quatre ans du Parlement, afin de mieux asseoir son pouvoir.

Car en dépit d’une économie vacillante, les conservateurs gardent la confiance de l’électorat. Ils étaient crédités de près de 28% des intentions de vote contre près de 15% pour les socialistes du SDSM (opposition).

Parallèlement, dans la course à la présidence (fonction dotée de pouvoirs protocolaires), le chef de l’Etat sortant, le conservateur Gjorge Ivanov, dispose d’une solide avance face au candidat de l’opposition Stevo Pendarovski après le premier tour du 13 avril.

28% de chômage

L’économie a été au centre de la campagne électorale au cours de laquelle le VMRO-DPMNE s’est engagé à améliorer la situation et à poursuivre les réformes, dans ce pays où le chômage frappe plus de 28% de ses deux millions d’habitants.

La Macédoine a enregistré une chute de 0,4% de son PIB en 2012, mais celui-ci a rebondi de 3,1% en 2013 grâce au secteur du bâtiment et aux exportations. Les autorités tablent sur une croissance de 3% en 2014.