L’Angleterre bat la Norvège sans convaincre
(Keystone-ATS) L’Angleterre a obtenu un succès étriqué à Wembley contre la Norvège (1-0). Le seul but a été inscrit sur penalty par Rooney (68e). Les Anglais ont été très loin de convaincre.
Roy Hodgson alignait un onze de départ singulièrement rajeuni, avec cinq joueurs de moins de 22 ans, dont le néophyte John Stones (Everton) au poste de latéral droit. L’équipe s’articulait en 4-4-2, avec Oxlade-Chamberlain et Sterling sur les côtés, chargés de trouver les attaquants Rooney et Sturridge.
Face à des Norvégiens prudents et défensifs, comme à leur habitude, les Three Lions n’ont pas illuminé la soirée. Leur jeu a souvent été trop prévisible. En première période, les rares mouvements intéressants sont venus de Sterling, qui a notamment bien combiné avec Sturridge (15e/25e) ou Baines (30e).
Au retour des vestiaires, la Norvège s’est procuré deux occasions nettes par King, mais Joe Hart a sauvé (50e/53e) les Anglais du désastre. Ces deux actions ont permis de constater que la charnière centrale Cahill-Jones était loin d’être sereine. Pour sa grande première comme capitaine, Rooney ne s’est que rarement illustré. Il a cependant eu le mérite de transformer en force le penalty obtenu par Sterling, signant son 41e but avec l’équipe nationale.
L’entrée de Welbeck à vingt minutes de la fin, et le repositionnement de Sterling dans l’axe, ont permis à l’Angleterre d’enfin se montrer plus dangereuse dans le jeu. Fabian Delph (Aston Villa) et Calum Chambers (Arsenal) ont aussi fait leur première apparition avec les Three Lions.
Tombée au 20e rang du classement FIFA, l’Angleterre ne traverse pas la meilleure période de son histoire. Après une Coupe du monde ratée, la désaffection du public constitue une triste réalité. Ils n’étaient en effet que 40’181 spectateurs à avoir rallié Wembley, soit la plus petite affluence depuis la rénovation du temple en 2007 (ancien «record»: 48’876). Conséquence, la partie s’est disputée dans une ambiance très feutrée, très loin de la passion et de la ferveur qui caractérisent les chocs de la Premier League.
La Suisse, 9e FIFA, n’aura sans doute jamais eu autant de chances de battre les Anglais que lundi prochain en qualification de l’Euro 2016 à Bâle. Signe qui ne trompe pas, même les médias anglais, toujours prompts à s’enflammer, estiment que la partie s’annonce difficile pour les boys de Roy Hodgson…