L’armée malienne récupère la ville de Konna, incertitude à Diabali
(Keystone-ATS) L’armée malienne, appuyée par les troupes françaises, a repris sa progression vers le nord du pays, Elle s’est emparé de Konna, une ville du centre du pays qui était tombée aux mains des islamistes il y a quelques jours.
La France a également poursuivi ses frappes aériennes contre les groupes islamistes. Plus de 1800 soldats français sont déjà présents au Mali, un chiffre qui devrait prochainement atteindre 2500 hommes, selon Paris.
L’armée malienne a affirmé avoir repris jeudi « le contrôle total » de Konna « après avoir fait subir de lourdes pertes à l’ennemi ». La localité, sur la route de Bamako, était tombée le 10 janvier aux mains des combattants islamistes, ce qui avait précipité l’intervention française. Paris redoutait une percée des jihadistes vers la capitale.
Ennemi « écrasé »
« Les combats les plus importants se sont déroulés à Ndégué, à 20 km de Konna. Nous avons écrasé l’ennemi », a assuré le colonel Didier Dakouo, qui dirige les forces maliennes dans le secteur.
Des combats avaient opposé mercredi, puis dans la nuit, des soldats maliens, appuyés par des militaires français, à des islamistes armés près de Konna. Il a fallu de nouvelles frappes aériennes françaises, jeudi, pour que les soldats maliens puissent entrer dans la ville, selon une source de sécurité.
Si la prise de Konna aux islamistes a bien été confirmée par Paris et Bamako, les informations sont contradictoires concernant la situation à Diabali (ouest).
Le ministère français de la Défense a assuré qu’il n’y avait « aucun combat à Diabali à cette heure », laissant entendre que cette ville du centre du pays n’avait pas été reprise aux islamistes. Une source sécuritaire régionale a elle confirmé les dires d’une élue de la ville, selon laquelle, Diabali était désormais sous le contrôle des forces maliennes.
Islamistes sous-estimés
Plusieurs diplomates en poste à l’ONU affirment, sous couvert d’anonymat, que Paris a sous-estimé les capacités militaires d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), du MUJAO et des Touareg d’Ansar Dine, les trois groupes islamistes qui menaçaient de marcher sur Bamako.
« Ils sont mieux entraînés que ce que les Français avaient initialement prévu et ils se battent avec plus d’acharnement que ce qui était anticipé », a ainsi déclaré un diplomate occidental.