L’image de la Suisse égratignée à cause du financement des partis
(Keystone-ATS) Berlin/Berne – L’image d’une Suisse « propre » a été légèrement égratignée, selon l’Index 2010 de Transparency International (TI) sur la perception de la corruption publié mardi. En comparaison internationale, elle se place au huitième rang d’un classement emmené par le Danemark, la Nouvelle-Zélande et Singapour.
Avec une note de 8,7, la Suisse partage sa place avec l’Australie. Si ce score lui permet de toujours faire partie des dix premiers pays perçus comme les plus « propres », il est le plus bas obtenu depuis 2003, souligne la section suisse de TI dans un communiqué.
L’affaire des dons de l’UBS au PDC, à hauteur de 150’000 francs, alors même que la grande banque helvétique venait d’être sauvée de la faillite par la Confédération, a contribué à augmenter la perception de corruption en Suisse, explique TI Suisse.
Si l’image d’incorruptibilité des autorités suisses n’a pas été complètement détruite par cette affaire, elle a certainement été égratignée, estime le bureau bernois de l’ONG. C’est pourquoi il demande la publication des finances des partis dans un but de transparence. L’ONG souligne que la Suisse est le seul pays démocratique qui ne dispose pas de règlement concernant le financement des partis.
Somalie lanterne rougeLe classement de TI est emmené par le Danemark, la Nouvelle-Zélande et Singapour qui obtiennent un indice de 9,3. Les Etats-Unis sont quant à eux sortis du « top 20 » du classement.
Sous l’effet de scandales financiers mettant en évidence les liens entre les milieux d’affaires et la politique, les Etats-Unis qui figuraient en 19e position dans le classement 2009 perdent trois places et pointent au 22e rang.
Tout en bas de l’Index 2010, l’Afghanistan et la Birmanie sont ex-aequo avant-dernier sur la liste avec un indice de 1,4, tandis que la lanterne rouge revient à la Somalie avec un score de 1,1.
L’indice, élaboré grâce à des sondages réalisés auprès d’hommes d’affaires et de spécialistes, va de 10 pour un pays considéré comme « propre » à zéro pour un pays perçu comme gangrené par la corruption.